1. Zone de confort.
Il est un biais d’observation bien connu de ceux qui veulent bien le voir : on ne cherche et ne retient que l’info qui nous intéresse ; c’est « le biais de confirmation » (cf. note 1 de bas de page).
Ainsi votre temps de surf sur le web est-il orienté vers vos principaux centres d’intérêts et même plus : vous allez en priorité lire les infos qui vous font plaisir et zapper celles qui vous gavent.
Une des conséquences de ce biais est que l’on a tendance à croire que l’on est beaucoup plus nombreux que l’on est à défendre une cause quelle que soit la taille réelle des effectifs actifs.
Ce constat on peut le faire sur la communauté « vaptiviste » :
On a l’impression d’être relativement nombreux car les groupes auxquels on participe sont très actifs mais quand on fait les comptes il en va autrement.
Certes il y a eu 40 000 signatures l’an dernier pour la pétition de l’AIDUCE mais seulement 23000 et quelques soutiens pour l’EFVI et si on creuse encore on peut remarquer qu’en France il y a je pense entre 200 et 300 vapoteurs « hyper-engagés » qui donnent au delà d’un simple like sur FB ou une inutile signature de pétition sur avaaz... ceux là on les croise de partout, sur les forums, à l’AIDUCE, lors des tweetbomb, à l'EFVI etc.
2. Tous ces tweets se perdront dans l'oubli, comme les larmes dans la pluie…
Ce constat est confirmé à chaque fois qu’une tweetbomb est organisée : on y croise toujours les mêmes et quand on recueille 7000 tweets lors d'une action alors que certains en ont rédigé 20 ou 30 chacun le calcul est vite fait : 7000/20=350
Je passe vite sur l’inutilité d’une tweetbomb en général sauf quand « l’attaque » est très ciblée et dans le cadre d’un appel externe, en ce sens la "tweet bomb" de questions à Vivianne Reding de l’EU a été un vif succès (cf. askreding).
Mais ce « succès » cyberactiviste nous a aussi enduit avec de l’erreur :D et depuis on tente de "tweet-bomber" (vaste programme) mais ces coups de canons sont voués à se perdre dans le flux mondial de tweets.
(environ 6000 tweets par seconde soit plus de 180 milliards de tweets par an !!!)
3. Scoop ou crève.
La cause principale de cette illusion (voire désillusion) c’est le fonctionnement du net, on pioche et si ça nous saoule on quitte.
Dans la vraie vie le discours passe de manière bien différente :
• soit d’homme à homme, auquel cas la dialectique et le dialogue vont construire un débat avec des arguments et des contre arguments c’est la voie royale pour que la « vérité » rejoigne la "réalité", c’est le principe sous-jacent du bouche à oreille et c’est par là que la vape s’est développée, en dehors des circuits médiatiques professionnels, par des témoins réels : we are the living proofs*.
Mais la diffusion IRL** c'est long trèèèèèèèès long à l'ère du web.
• soit l’information se diffuse par les médias traditionnels et la donne est un peu différente : on ne pioche plus et on n'échange plus !
Le choix existe encore en partie pour certains car on choisit ce qu’on lit, voire ce qu’on regarde/écoute, vaguement en fonction de la ligne éditoriale du média concerné et là je vous ramène encore à l’interview de Bronner et à la manière dont les journalistes sont « manipulés » et se manipulent eux même pour le sensationnel et pour cause de course aux clics et à l'audience.
Ce tripotage de l’ego et de l’audience, les journalistes en sont avant tout victimes à cause de leur humanité (et de l’absence de temps de vérification dans les médias de l'instantané) plus qu’à cause de leur prétendue incompétence.
Il en découle un fait assez courant qui hélas affaiblit encore plus les faibles : les lobbys vont créer des « sillons » d’informations (vraies et/ou fausses) afin d’orienter le discours général dans leur sens.
« Calomnions, calomnions il en restera toujours quelque chose » comme l’a écrit Beaumarchais dans le barbier de Seville, on peut faire confiance à BigT pour s'occuper de ça avec des moyens dont les vapoteurs ne disposeront jamais.
4. Et si nous avions tort ?
Je ne pense pas... mais afin que notre réalité devienne la vérité communément admise il faut trouver aussi des moyens de citer des arguments externes au microcosme de la vape, ne pas toujours avoir Farsalinos, Polosa, Presles, et Siegel ou même Molimard pour référence.
Il faut demander aux anti-vape leurs « preuves » et de notre coté cesser de vouloir démontrer une quelconque absence de risque : on ne démontre pas l’inexistence de quoi que ce soit sinon il y a belle lurette que Nessie serait au rang des affaires coulées.
Merci de m’avoir lu, et comme disait l’autre :
« la vérité est ailleurs… que dans les sphères virtuelles de l’internet »
Leio
Note 1 : voir à ce propos l’interview de Gerard Bronner sur France Culture. C'est au début mais je vous invite à tout écouter pour votre culture personnelle et l’exercice de votre libre pensée (1h de discours intelligent et même intelligible auquel j'adhère à 99%).
* "Nous somme les preuves vivantes"
** In Real Life = dans la vraie vie
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