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Demain, j'arrête !
Pour fêter la bonne année, je mets en ligne une nouvelle plus ou moins humoristique que j'ai écrite il y a quelques années au sujet d'un gars qui essaye d'arrêter de fumer. Certaines ou certains qui ont déjà tenté l'aventure avant les vaporisateurs devraient s'y retrouver peut-être un peu. Pour celles et ceux qui auront le courage de lire jusqu'au bout. A apprécier une bonne e-cig au bec.
- Putain, Philippe, mais tu es invivable ! Si ça continue comme ça, je vais t'acheter un paquet de ces saloperies et je vais moi-même te les faire fumer jusqu’à l'écœurement !
Ainsi parlait Patricia, ma chère et tendre, militante acharnée des droits des non-fumeurs à ne pas se faire enfumer, grande prêtresse anti-tabac par excellence et inlassable pourfendeuse du langage fleuri de surcroît. Aussi, pour employer les mots « putain » et « saloperies » en l'espace de deux malheureuses petites phrases, il fallait qu’elle soit passablement énervée.
Pour tout dire, il y avait de quoi. Cela faisait trois jours, donc 74 heures et 26 minutes très exactement, que j'avais pris la glorieuse décision d'arrêter de fumer, moi l'indécrottable adepte des plaisirs tabagiques. Soyons encore plus précis : cela faisait 4466 minutes que j'avais jeté mon paquet de cigarettes, en déclarant, fier comme un bar-tabac, que c'était le der des der. Soit, pour être encore plus exact, 267960 secondes. Si je tiens à vous faire part de ce minutieux décompte, c'est que je peux vous affirmer que certaines de ces malheureuses secondes n'étaient pas passées très vite. Aussi, pour fêter dignement cette éprouvante troisième journée de sevrage, j'affichais une fort méchante humeur.
Mais prenons les choses dans l’ordre.
Pour une raison qui nous avait toujours étonnés, Patricia, capable de la plus grande virulence envers ceux qui vivaient une clope au bec et moi, fumeur invétéré et fuyant avec constance tous les ennuyants partisans d'une atmosphère saine et tout le toutim, nous étions tombés amoureux. Une de ces bizarreries de la nature humaine qui ferait certainement le bonheur des psychiatres, psychologues et autres psy-quelque-chose.
Peut-être avions-nous besoin d'un sujet de discorde, histoire de pimenter notre vie de couple ? Et là, question piment, je peux vous dire que nous étions servis. C'était quasi-quotidiennement qu'elle me déclarait la guerre. Bien entendu, ces remontrances perpétuelles m'énervaient au plus haut point. Donc, pour me calmer, j'allumais une cigarette. Et devinez quoi ? Aussi sec, elle repartait à la charge.
- Mais, dis-je d'une voix plaintive, cela fait plus de trois jours que j'essaye d'arrêter de fumer. Et on ne peut pas dire que tu m'aides beaucoup.
- Et alors ? rétorqua-t-elle. Moi, cela fait 28 ans que je ne fume pas et j'en suis pas fière pour autant. C’est psychologique, ton truc. N'y pense pas et surtout ne me rend pas responsable de tes propres erreurs !
- Tu sais bien que c’est pour toi que j'arrête, pour te faire plaisir. Tu pourrais au moins être plus gentille !
J'avais donc pris la grande décision d’arrêter de fumer. Plusieurs raisons me poussèrent à ce choix. La première d'entre elles : l'atmosphère devenait invivable dans notre petite maisonnée, pas seulement en raison de la fumée qui s'incrustait partout et imprégnait chaque recoin, mais aussi parce que Patricia me rendait la vie infernale. Mais il y avait une autre raison : je n'allais plus très bien.
Ma santé s'était détériorée dernièrement. Je m'en étais plus ou moins rendu compte sans oser l’avouer à quiconque. Surtout pas à Patricia. Pensez bien qu'elle aurait jubilé.
J'avais commencé à tousser au petit matin, ce qui rendait forcément mes nuits moins réparatrices. De plus, depuis trois ans, durant les longues périodes hivernales, j'avais multiplié les méchants rhumes, les vilaines pharyngites et autres ignobles laryngites auxquelles une nature robuste ne m'avait pas habitué.
Et puis, je sentais bien que j'avais de plus en plus de mal à respirer, tout simplement. Oh, je faisais encore mon footing hebdomadaire, mais contrairement à mes camarades sportifs aux poumons vierges de toute trace de goudron, j'émettais autant de bruit qu'un rhinocéros chargeant un malotru persona non grata sur son territoire, tout en allant beaucoup, mais alors beaucoup moins vite, il faut le reconnaître.
Je connaissais au fond de moi l’origine de ces difficultés mais, si on m'avait alors posé la question, j'aurais soutenu mordicus que le goudron et la nicotine n'avaient absolument rien à voir avec ces petits pépins de santé. Quelle drôle d’idée, voyons !
- D'accord. Mais, tu arrêtes aussi pour toi. Franchement, tu ne te sens pas mieux depuis que tu ne t'intoxiques plus ?
- Non, pas du tout, fis-je limite agressif.
Malheureusement, il n'y avait rien de plus vrai dans cette affirmation péremptoire.
Fier et orgueilleux, bien plus fort que tout le monde, j'avais décidé d'arrêter sans aucune aide. En effet, il fallait être doté d’un caractère d'une grande faiblesse pour se précipiter chez un médecin, un tabacologue ou son pharmacien faire le plein de patchs, de chewing-gums, du très à la mode Zyban ou alors de cigarettes sans goudron ni nicotine (une hérésie, soit dit en passant). De toutes les manières, je n'avais absolument pas besoin de ces médiocres substituts pour dépendants. D'ailleurs, ce n’est pas parce que l'on fume un paquet de clopes depuis 15 ans que l’on est accroc. Rien à voir. Non, on fume pour le plaisir.
Ces pisse-froids de non-fumeurs ne connaissent pas le bonheur simple que l'on éprouve à déguster une cigarette après l’amour, après un bon repas ou après une journée de labeur. Que savent-ils, ces sempiternels dénonciateurs du moindre écart, de la plénitude qu'apporte celle que l’on prend pour réfléchir, faire une pause, prendre le temps de profiter tout simplement ?
La première journée se passa relativement bien. J'en fus même le premier étonné. Content aussi. Finalement, on en faisait souvent toute une montagne mais ce n'était pas si compliqué que cela. J'avais bien eu raison de penser que je n'étais pas du tout dépendant ! J'allais pouvoir montrer à tout le monde, et à Patricia en premier, que je pouvais maîtriser sans problème ma consommation. Moi, j'arrête quand je veux, non mais !
La deuxième journée, ce fut une autre chanson. Enfin, façon de parler, puisque je n'avais pas du tout envie de chanter. Je déchantais plutôt.
Je m'étais réveillé en pensant cigarette, m'étais brossé les dents en songeant à fumer la brosse. Toute la journée, je voyais des paquets danser la lambada devant mes yeux incrédules, alors que je mastiquais sauvagement mon stylo qui n'en demandait pas tant.
Je commençais à être un tantinet nerveux et d'une humeur exécrable, prêt à me transformer en pit-bull et à mordre le premier qui viendrait me chercher des noises. D'ailleurs, j’en étais venu à penser que tout le monde tenait à me faire sortir de mes gonds : la famille, les amis, les collègues, le patron. Faut croire qu’ils s'étaient tous donné le mot, Patricia en tête. Ils voulaient que je reprenne fissa ou quoi ?
La troisième journée fut bien pire. Un supplice de tous les instants. L'enfer sur terre. Et, cerise sur le gâteau, Patricia qui venait me casser les pieds au lieu de me laisser mourir tranquillement dans un coin. Alors, non, cela n'allait pas bien du tout. Mais alors, vraiment pas.
Patricia se calma et me regarda avec tendresse et, je l'aurais juré, un soupçon de pitié au fond des prunelles.
- Mon pauvre chéri. Il paraît qu'il faut respirer profondément et boire un grand verre d’eau pour faire passer l’envie. Tu as essayé ?
- Oui, je l'ai fait. Mais ça n’est pas très efficace.
C’était le moins que je pouvais dire. Au cours de cette terrible troisième journée de sevrage, j'avais descendu quatre litres d’eau, multipliant les passages aux toilettes par la même occasion, descendu un paquet de bonbons à la menthe et mâchouillé nerveusement une dizaine de chewing-gums. D'ailleurs, pour ne rien arranger, j'étais en rupture de confiseries. Tiens, c'était peut-être cela qui me rendait si nerveux : le manque de bonbons à la menthe. Horrible.
- Et puis, paraît qu'il faut aussi arrêter tous les excitants comme… comme le café, par exemple.
- Non, alors là, faut pas déconner. Je veux bien arrêter le tabac mais alors, non, hein, pas le café quand même.
- OK mais tu peux peut-être réduire un peu le nombre de cafés, alors ? Tu en bois trop. Et puis, ce n’est pas bon pour le cœur.
Des envies de meurtre me montèrent alors au cerveau. L'envie de la noyer dans une piscine remplie de café ou de l’enterrer vivante sous une montagne de clopes. Elle exagérait. Trop, c’était trop.
Elle voulait vraiment m’empêcher de vivre, de prendre du bon temps. Elle n'avait de cesse de vouloir m'ôter tous mes plaisirs jusqu’à faire de moi un mort-vivant. J'étais amoureux d’un bourreau pour mon plus grand malheur.
- Je suis fière de toi, tu sais. Tiens le coup. Pour toi, pour moi. Tu te sentiras mieux. Et puis, comme cela, on pourra avoir un enfant. Comme je te l'ai déjà dit, hors de question d’avoir un gosse si tu fumes comme un pompier.
A ce moment précis, je crois avoir émis le plus gros soupir de toute mon existence. Sur cette réjouissante perspective, je décidais d'aller me coucher en espérant rêver à autre chose que de devenir le bienheureux propriétaire d'un débit de tabac.
La quatrième journée commença aussi mal que la troisième. Un goût de nicotine dans la bouche en plus. Manquait vraiment plus que cela. J'avais le moral dans les chaussettes lesquelles puaient d'ailleurs le tabac froid. Curieux. Jusqu'à présent, je n'avais jamais remarqué à quel point mes vêtements sentaient la nicotine, pensant naïvement que le mélange lessive/adoucissant/eau de toilette effaçait promptement toute odeur nauséabonde.
C'est même écœurant, pensais-je en tâtonnant machinalement la table de nuit à la recherche de mon paquet.
Ah oui, c’est vrai, j'ai arrêté.
Premier énorme soupir de la journée, genre à inscrire en caractères gras dans le livre des records. La journée s’annonçait sous les plus mauvais auspices.
Comment faire ? Quoi faire ? Fumer avait commencé à entraîner des effets non négligeables sur ma santé. Bon, je n'étais pas mourant quand même mais pas au paroxysme de ma forme non plus. Ne pas fumer se révélait être une torture. Quel odieux dilemme que voilà !
L'envie d'arrêter d'arrêter se fit de plus en plus pressante. Comme jamais. Pourquoi se faire ainsi du mal ? Crever pour crever, autant prendre du bon temps, n'est-ce pas ?
Sur ces mornes pensées, je me suis rendu à mon travail. Pour constater avec effroi que mes camarades fumeurs, pardon, mes collègues fumeurs se révélaient franchement envahissants. Ils passaient devant vous, tranquilles comme baptiste, le sourire au lèvre, la cigarette dans une main, le briquet dans l’autre, visiblement ravis d’aller se détruire leurs poumons, leurs bronches et leur gorge lors d’une petite pause bien méritée, affirmaient-ils. Bande de salauds. Petits drogués de pacotille.
Et puis vint le drame. Un de ces abrutis empestant le tabac par tous les pores de la peau vint entamer la conversation :
- Dis-donc, Philippe, tu viens plus fumer un clope avec nous, tu as arrêté ou quoi ? Je t'en offre une ?
Sans savoir pour quelle raison exactement, j'ai répondu la première chose qui me traversa l'esprit :
- Non, c'est pas que j'ai arrêté, j'ai juste un peu diminué le nombre, rien de plus. Mais, si tu m'en offres une, je veux bien.
Pourquoi, ami lecteur, pourquoi ? Pardon ? Non, la question n’est pas de savoir pourquoi ai-je menti. Honnêtement, depuis le début de cette histoire, je n'étais plus à un mensonge ou à une demi-vérité près. La question que je me pose est : pourquoi ai-je craqué à ce moment-là ?
Aujourd’hui encore, je ne sais toujours pas. Était-ce vraiment la sensation de manque qui se faisait trop forte ? Ou alors le besoin de s'accorder une pause pour se détendre après quelques heures passées pied au plancher à bosser sans interruption ? Ou bien l'envie de profiter de ce moment de convivialité à discuter, rire avec les autres fumeurs ?
En tout cas, j'avais à peine terminé ma phrase que j'étais déjà sorti du bureau, me précipitant ventre à terre à l’extérieur, laissant sur place mon camarade quelque peu étonné par une telle précipitation.
Ce dernier vint alors me rejoindre, me tendit LA cigarette tant désirée puis me l'alluma tout en maugréant :
- T'as que la gueule pour fumer, aujourd’hui, toi.
Je n'écoutais pas le moins du monde, bien décidé à rester concentré sur l'immense plaisir qui allait bientôt m'envahir.
Oh bonheur ! Oh joie ! Oh allégresse !
La fumée pénétra dans ma gorge et me brûla au passage. Elle remplit alors mes poumons qui protestèrent ouvertement devant pareil traitement.
Je me mis à tousser. N'écoutant que mon courage ou mon abyssale bêtise (choisis ton camp, ami lecteur), j'ai tenu à terminer ma clope jusqu'à la dernière bouffée, jusqu'à entamer le filtre. La tête me tournait. J'avais la gorge et les poumons en feu. Etonnante réaction.
Comment avais-je pu supporter cette saleté pendant tant d'années ? Comment avais-je pu prendre autant de plaisir ?
Retour à la maison. Et là, deuxième drame. A peine me suis-je penché vers Patricia pour l'embrasser avec tout l’amour que je lui vouais qu’elle me repoussa avec force :
- Toi, tu as fumé.
- Oui. J'en ai repris une aujourd’hui.
- Tu es vraiment si faible que ça ? Vraiment, tu m'énerves, Philippe ! cria-t-elle. On peut pas te faire confiance. Allez, dégage, tu pues.
Et le Philippe quitta donc les lieux, honteux.
Décidément, la soirée risquait de se dérouler sous une chaude ambiance. Je ne l'ai croisée à nouveau qu'au moment du dîner. Elle tirait une tronche de trois mètres de long et me lançait des regards glacials. Il fallait impérativement que je prenne les devants ou j'allais passer un sale quart d'heure.
- Je suis désolé, chérie. J'ai craqué aujourd’hui. Je sais, c’est con. Mais j'ai vraiment envie d’arrêter, crois-moi. D’ailleurs, en rentrant, je me suis arrêté à la pharmacie et j'ai pris des patchs. 21 mg, vu mon cas, c'est le bon dosage, paraît-il. J'espère en tout cas, fis-je, piteux.
- Je peux vraiment te croire ?
- Je sais pas si je tiendrais mais j'ai vraiment envie d'arrêter. Vraiment. Et si je replonge, et bien je recommencerai encore et encore. Tu sais, cette clope, je ne l'ai pas aimée, pas savourée.
- Oh, Philippe, courage ! On va y arriver, répondit-elle tendrement.
La tension retomba comme un soufflet. J'en fus instantanément soulagé. Le calme après la tempête ?
Le moment idéal pour s’offrir une petite cigarette.
Je soupirais. Pour avoir une telle pensée, la partie n'était quand même pas gagnée d'avance.
Demain, j'arrête !
- Putain, Philippe, mais tu es invivable ! Si ça continue comme ça, je vais t'acheter un paquet de ces saloperies et je vais moi-même te les faire fumer jusqu’à l'écœurement !
Ainsi parlait Patricia, ma chère et tendre, militante acharnée des droits des non-fumeurs à ne pas se faire enfumer, grande prêtresse anti-tabac par excellence et inlassable pourfendeuse du langage fleuri de surcroît. Aussi, pour employer les mots « putain » et « saloperies » en l'espace de deux malheureuses petites phrases, il fallait qu’elle soit passablement énervée.
Pour tout dire, il y avait de quoi. Cela faisait trois jours, donc 74 heures et 26 minutes très exactement, que j'avais pris la glorieuse décision d'arrêter de fumer, moi l'indécrottable adepte des plaisirs tabagiques. Soyons encore plus précis : cela faisait 4466 minutes que j'avais jeté mon paquet de cigarettes, en déclarant, fier comme un bar-tabac, que c'était le der des der. Soit, pour être encore plus exact, 267960 secondes. Si je tiens à vous faire part de ce minutieux décompte, c'est que je peux vous affirmer que certaines de ces malheureuses secondes n'étaient pas passées très vite. Aussi, pour fêter dignement cette éprouvante troisième journée de sevrage, j'affichais une fort méchante humeur.
Mais prenons les choses dans l’ordre.
Pour une raison qui nous avait toujours étonnés, Patricia, capable de la plus grande virulence envers ceux qui vivaient une clope au bec et moi, fumeur invétéré et fuyant avec constance tous les ennuyants partisans d'une atmosphère saine et tout le toutim, nous étions tombés amoureux. Une de ces bizarreries de la nature humaine qui ferait certainement le bonheur des psychiatres, psychologues et autres psy-quelque-chose.
Peut-être avions-nous besoin d'un sujet de discorde, histoire de pimenter notre vie de couple ? Et là, question piment, je peux vous dire que nous étions servis. C'était quasi-quotidiennement qu'elle me déclarait la guerre. Bien entendu, ces remontrances perpétuelles m'énervaient au plus haut point. Donc, pour me calmer, j'allumais une cigarette. Et devinez quoi ? Aussi sec, elle repartait à la charge.
- Mais, dis-je d'une voix plaintive, cela fait plus de trois jours que j'essaye d'arrêter de fumer. Et on ne peut pas dire que tu m'aides beaucoup.
- Et alors ? rétorqua-t-elle. Moi, cela fait 28 ans que je ne fume pas et j'en suis pas fière pour autant. C’est psychologique, ton truc. N'y pense pas et surtout ne me rend pas responsable de tes propres erreurs !
- Tu sais bien que c’est pour toi que j'arrête, pour te faire plaisir. Tu pourrais au moins être plus gentille !
J'avais donc pris la grande décision d’arrêter de fumer. Plusieurs raisons me poussèrent à ce choix. La première d'entre elles : l'atmosphère devenait invivable dans notre petite maisonnée, pas seulement en raison de la fumée qui s'incrustait partout et imprégnait chaque recoin, mais aussi parce que Patricia me rendait la vie infernale. Mais il y avait une autre raison : je n'allais plus très bien.
Ma santé s'était détériorée dernièrement. Je m'en étais plus ou moins rendu compte sans oser l’avouer à quiconque. Surtout pas à Patricia. Pensez bien qu'elle aurait jubilé.
J'avais commencé à tousser au petit matin, ce qui rendait forcément mes nuits moins réparatrices. De plus, depuis trois ans, durant les longues périodes hivernales, j'avais multiplié les méchants rhumes, les vilaines pharyngites et autres ignobles laryngites auxquelles une nature robuste ne m'avait pas habitué.
Et puis, je sentais bien que j'avais de plus en plus de mal à respirer, tout simplement. Oh, je faisais encore mon footing hebdomadaire, mais contrairement à mes camarades sportifs aux poumons vierges de toute trace de goudron, j'émettais autant de bruit qu'un rhinocéros chargeant un malotru persona non grata sur son territoire, tout en allant beaucoup, mais alors beaucoup moins vite, il faut le reconnaître.
Je connaissais au fond de moi l’origine de ces difficultés mais, si on m'avait alors posé la question, j'aurais soutenu mordicus que le goudron et la nicotine n'avaient absolument rien à voir avec ces petits pépins de santé. Quelle drôle d’idée, voyons !
- D'accord. Mais, tu arrêtes aussi pour toi. Franchement, tu ne te sens pas mieux depuis que tu ne t'intoxiques plus ?
- Non, pas du tout, fis-je limite agressif.
Malheureusement, il n'y avait rien de plus vrai dans cette affirmation péremptoire.
Fier et orgueilleux, bien plus fort que tout le monde, j'avais décidé d'arrêter sans aucune aide. En effet, il fallait être doté d’un caractère d'une grande faiblesse pour se précipiter chez un médecin, un tabacologue ou son pharmacien faire le plein de patchs, de chewing-gums, du très à la mode Zyban ou alors de cigarettes sans goudron ni nicotine (une hérésie, soit dit en passant). De toutes les manières, je n'avais absolument pas besoin de ces médiocres substituts pour dépendants. D'ailleurs, ce n’est pas parce que l'on fume un paquet de clopes depuis 15 ans que l’on est accroc. Rien à voir. Non, on fume pour le plaisir.
Ces pisse-froids de non-fumeurs ne connaissent pas le bonheur simple que l'on éprouve à déguster une cigarette après l’amour, après un bon repas ou après une journée de labeur. Que savent-ils, ces sempiternels dénonciateurs du moindre écart, de la plénitude qu'apporte celle que l’on prend pour réfléchir, faire une pause, prendre le temps de profiter tout simplement ?
La première journée se passa relativement bien. J'en fus même le premier étonné. Content aussi. Finalement, on en faisait souvent toute une montagne mais ce n'était pas si compliqué que cela. J'avais bien eu raison de penser que je n'étais pas du tout dépendant ! J'allais pouvoir montrer à tout le monde, et à Patricia en premier, que je pouvais maîtriser sans problème ma consommation. Moi, j'arrête quand je veux, non mais !
La deuxième journée, ce fut une autre chanson. Enfin, façon de parler, puisque je n'avais pas du tout envie de chanter. Je déchantais plutôt.
Je m'étais réveillé en pensant cigarette, m'étais brossé les dents en songeant à fumer la brosse. Toute la journée, je voyais des paquets danser la lambada devant mes yeux incrédules, alors que je mastiquais sauvagement mon stylo qui n'en demandait pas tant.
Je commençais à être un tantinet nerveux et d'une humeur exécrable, prêt à me transformer en pit-bull et à mordre le premier qui viendrait me chercher des noises. D'ailleurs, j’en étais venu à penser que tout le monde tenait à me faire sortir de mes gonds : la famille, les amis, les collègues, le patron. Faut croire qu’ils s'étaient tous donné le mot, Patricia en tête. Ils voulaient que je reprenne fissa ou quoi ?
La troisième journée fut bien pire. Un supplice de tous les instants. L'enfer sur terre. Et, cerise sur le gâteau, Patricia qui venait me casser les pieds au lieu de me laisser mourir tranquillement dans un coin. Alors, non, cela n'allait pas bien du tout. Mais alors, vraiment pas.
Patricia se calma et me regarda avec tendresse et, je l'aurais juré, un soupçon de pitié au fond des prunelles.
- Mon pauvre chéri. Il paraît qu'il faut respirer profondément et boire un grand verre d’eau pour faire passer l’envie. Tu as essayé ?
- Oui, je l'ai fait. Mais ça n’est pas très efficace.
C’était le moins que je pouvais dire. Au cours de cette terrible troisième journée de sevrage, j'avais descendu quatre litres d’eau, multipliant les passages aux toilettes par la même occasion, descendu un paquet de bonbons à la menthe et mâchouillé nerveusement une dizaine de chewing-gums. D'ailleurs, pour ne rien arranger, j'étais en rupture de confiseries. Tiens, c'était peut-être cela qui me rendait si nerveux : le manque de bonbons à la menthe. Horrible.
- Et puis, paraît qu'il faut aussi arrêter tous les excitants comme… comme le café, par exemple.
- Non, alors là, faut pas déconner. Je veux bien arrêter le tabac mais alors, non, hein, pas le café quand même.
- OK mais tu peux peut-être réduire un peu le nombre de cafés, alors ? Tu en bois trop. Et puis, ce n’est pas bon pour le cœur.
Des envies de meurtre me montèrent alors au cerveau. L'envie de la noyer dans une piscine remplie de café ou de l’enterrer vivante sous une montagne de clopes. Elle exagérait. Trop, c’était trop.
Elle voulait vraiment m’empêcher de vivre, de prendre du bon temps. Elle n'avait de cesse de vouloir m'ôter tous mes plaisirs jusqu’à faire de moi un mort-vivant. J'étais amoureux d’un bourreau pour mon plus grand malheur.
- Je suis fière de toi, tu sais. Tiens le coup. Pour toi, pour moi. Tu te sentiras mieux. Et puis, comme cela, on pourra avoir un enfant. Comme je te l'ai déjà dit, hors de question d’avoir un gosse si tu fumes comme un pompier.
A ce moment précis, je crois avoir émis le plus gros soupir de toute mon existence. Sur cette réjouissante perspective, je décidais d'aller me coucher en espérant rêver à autre chose que de devenir le bienheureux propriétaire d'un débit de tabac.
La quatrième journée commença aussi mal que la troisième. Un goût de nicotine dans la bouche en plus. Manquait vraiment plus que cela. J'avais le moral dans les chaussettes lesquelles puaient d'ailleurs le tabac froid. Curieux. Jusqu'à présent, je n'avais jamais remarqué à quel point mes vêtements sentaient la nicotine, pensant naïvement que le mélange lessive/adoucissant/eau de toilette effaçait promptement toute odeur nauséabonde.
C'est même écœurant, pensais-je en tâtonnant machinalement la table de nuit à la recherche de mon paquet.
Ah oui, c’est vrai, j'ai arrêté.
Premier énorme soupir de la journée, genre à inscrire en caractères gras dans le livre des records. La journée s’annonçait sous les plus mauvais auspices.
Comment faire ? Quoi faire ? Fumer avait commencé à entraîner des effets non négligeables sur ma santé. Bon, je n'étais pas mourant quand même mais pas au paroxysme de ma forme non plus. Ne pas fumer se révélait être une torture. Quel odieux dilemme que voilà !
L'envie d'arrêter d'arrêter se fit de plus en plus pressante. Comme jamais. Pourquoi se faire ainsi du mal ? Crever pour crever, autant prendre du bon temps, n'est-ce pas ?
Sur ces mornes pensées, je me suis rendu à mon travail. Pour constater avec effroi que mes camarades fumeurs, pardon, mes collègues fumeurs se révélaient franchement envahissants. Ils passaient devant vous, tranquilles comme baptiste, le sourire au lèvre, la cigarette dans une main, le briquet dans l’autre, visiblement ravis d’aller se détruire leurs poumons, leurs bronches et leur gorge lors d’une petite pause bien méritée, affirmaient-ils. Bande de salauds. Petits drogués de pacotille.
Et puis vint le drame. Un de ces abrutis empestant le tabac par tous les pores de la peau vint entamer la conversation :
- Dis-donc, Philippe, tu viens plus fumer un clope avec nous, tu as arrêté ou quoi ? Je t'en offre une ?
Sans savoir pour quelle raison exactement, j'ai répondu la première chose qui me traversa l'esprit :
- Non, c'est pas que j'ai arrêté, j'ai juste un peu diminué le nombre, rien de plus. Mais, si tu m'en offres une, je veux bien.
Pourquoi, ami lecteur, pourquoi ? Pardon ? Non, la question n’est pas de savoir pourquoi ai-je menti. Honnêtement, depuis le début de cette histoire, je n'étais plus à un mensonge ou à une demi-vérité près. La question que je me pose est : pourquoi ai-je craqué à ce moment-là ?
Aujourd’hui encore, je ne sais toujours pas. Était-ce vraiment la sensation de manque qui se faisait trop forte ? Ou alors le besoin de s'accorder une pause pour se détendre après quelques heures passées pied au plancher à bosser sans interruption ? Ou bien l'envie de profiter de ce moment de convivialité à discuter, rire avec les autres fumeurs ?
En tout cas, j'avais à peine terminé ma phrase que j'étais déjà sorti du bureau, me précipitant ventre à terre à l’extérieur, laissant sur place mon camarade quelque peu étonné par une telle précipitation.
Ce dernier vint alors me rejoindre, me tendit LA cigarette tant désirée puis me l'alluma tout en maugréant :
- T'as que la gueule pour fumer, aujourd’hui, toi.
Je n'écoutais pas le moins du monde, bien décidé à rester concentré sur l'immense plaisir qui allait bientôt m'envahir.
Oh bonheur ! Oh joie ! Oh allégresse !
La fumée pénétra dans ma gorge et me brûla au passage. Elle remplit alors mes poumons qui protestèrent ouvertement devant pareil traitement.
Je me mis à tousser. N'écoutant que mon courage ou mon abyssale bêtise (choisis ton camp, ami lecteur), j'ai tenu à terminer ma clope jusqu'à la dernière bouffée, jusqu'à entamer le filtre. La tête me tournait. J'avais la gorge et les poumons en feu. Etonnante réaction.
Comment avais-je pu supporter cette saleté pendant tant d'années ? Comment avais-je pu prendre autant de plaisir ?
Retour à la maison. Et là, deuxième drame. A peine me suis-je penché vers Patricia pour l'embrasser avec tout l’amour que je lui vouais qu’elle me repoussa avec force :
- Toi, tu as fumé.
- Oui. J'en ai repris une aujourd’hui.
- Tu es vraiment si faible que ça ? Vraiment, tu m'énerves, Philippe ! cria-t-elle. On peut pas te faire confiance. Allez, dégage, tu pues.
Et le Philippe quitta donc les lieux, honteux.
Décidément, la soirée risquait de se dérouler sous une chaude ambiance. Je ne l'ai croisée à nouveau qu'au moment du dîner. Elle tirait une tronche de trois mètres de long et me lançait des regards glacials. Il fallait impérativement que je prenne les devants ou j'allais passer un sale quart d'heure.
- Je suis désolé, chérie. J'ai craqué aujourd’hui. Je sais, c’est con. Mais j'ai vraiment envie d’arrêter, crois-moi. D’ailleurs, en rentrant, je me suis arrêté à la pharmacie et j'ai pris des patchs. 21 mg, vu mon cas, c'est le bon dosage, paraît-il. J'espère en tout cas, fis-je, piteux.
- Je peux vraiment te croire ?
- Je sais pas si je tiendrais mais j'ai vraiment envie d'arrêter. Vraiment. Et si je replonge, et bien je recommencerai encore et encore. Tu sais, cette clope, je ne l'ai pas aimée, pas savourée.
- Oh, Philippe, courage ! On va y arriver, répondit-elle tendrement.
La tension retomba comme un soufflet. J'en fus instantanément soulagé. Le calme après la tempête ?
Le moment idéal pour s’offrir une petite cigarette.
Je soupirais. Pour avoir une telle pensée, la partie n'était quand même pas gagnée d'avance.
Franck- Admin
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Date d'inscription : 23/05/2009
Re: Demain, j'arrête !
superbe texte que voila.
Ma petite expérience à moi est que je n'ai jamais tenté d'arrêter, quelques fois je me suis dit, tiens tu devrais arrêter mais l'idée s'estompait en même temps que les volutes de fumée sortaient de ma gorge embrumée.
Une seule fois je pensais pouvoir stopper, un soir je rentre à 17H à la maison et la stupeur, pour la première fois de ma vie j'ai fait une erreur de gestion de stock, dans mon placard à cancer, mon stock de feuilles mais pas le moindre paquet de tabac.
Je dit fièrement à ma chère et tendre:
"j'ai plus de tabac et pas envie de ressortir, pas grave ça fera l'occasion d'arretter."
Je fini donc la journée sans fumer (une premiere pour moi) et le matin je me leve plein de bonne résolution.
Je bois mon café, m'apprête, et prend ma voiture pour partir taffer.
Au volant je me retrouve stopper à un feu tricolore, je tourne la tête et vois un superbe bureau de tabac avec sa carotte clignotante qui m'appelle, ni une ni deux, je tourne à droite et me gare devant ce dealer légal ........
Ma petite expérience à moi est que je n'ai jamais tenté d'arrêter, quelques fois je me suis dit, tiens tu devrais arrêter mais l'idée s'estompait en même temps que les volutes de fumée sortaient de ma gorge embrumée.
Une seule fois je pensais pouvoir stopper, un soir je rentre à 17H à la maison et la stupeur, pour la première fois de ma vie j'ai fait une erreur de gestion de stock, dans mon placard à cancer, mon stock de feuilles mais pas le moindre paquet de tabac.
Je dit fièrement à ma chère et tendre:
"j'ai plus de tabac et pas envie de ressortir, pas grave ça fera l'occasion d'arretter."
Je fini donc la journée sans fumer (une premiere pour moi) et le matin je me leve plein de bonne résolution.
Je bois mon café, m'apprête, et prend ma voiture pour partir taffer.
Au volant je me retrouve stopper à un feu tricolore, je tourne la tête et vois un superbe bureau de tabac avec sa carotte clignotante qui m'appelle, ni une ni deux, je tourne à droite et me gare devant ce dealer légal ........
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Vive la vapote
francky42- Cirrus (maître contributeur)
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Re: Demain, j'arrête !
Clair qu'on s'y retrouve! Surtout quand tu te mets à chercher machinalement ton paquet et que 2 secs après tu te dis :"merde j'ai arrêté"!!!!!.
Bien écrit
Bien écrit
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Re: Demain, j'arrête !
Merci pour vos appréciations, les gars !
Sympa, ta petite histoire, Francky. j'en ai connu aussi de ses velléités d'arrêt d'une journée !
Sympa, ta petite histoire, Francky. j'en ai connu aussi de ses velléités d'arrêt d'une journée !
Franck- Admin
- Commentaires : je mords souvent et, en plus j'ai la rage, mais je ne suis pas méchant.
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Re: Demain, j'arrête !
Bravo Franck,
Ton récit est tout a fait représentatif de ce que nous avons traversé au moins une fois dans notre parcours de fumeur. Je te félicite pour ce merveilleux travail d'écriture !!! Merci de le faire partager à l'ensemble du forum
Ton récit est tout a fait représentatif de ce que nous avons traversé au moins une fois dans notre parcours de fumeur. Je te félicite pour ce merveilleux travail d'écriture !!! Merci de le faire partager à l'ensemble du forum
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Gladys
gladys- Cirrus (maître contributeur)
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Re: Demain, j'arrête !
Merci Gladys
Franck- Admin
- Commentaires : je mords souvent et, en plus j'ai la rage, mais je ne suis pas méchant.
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Re: Demain, j'arrête !
Excellent, tant pour l'histoire dans laquelle nous devons tous nous retrouver un peu que pour la qualité de rédaction.
C'est vivant, amusant, joliment écrit...
Où se trouve le formulaire de pré-réservation de ton premier bouquin?
C'est vivant, amusant, joliment écrit...
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Oliv- Brume (contributeur installé)
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Re: Demain, j'arrête !
Comment j'ai mal aux yeux, lollllllllll
Très bonne écriture, je ne peux que ta féliciter.
Il est vrai que la clope est parfois plus appréciable que d'autre fois.
Elles sont même peu nombreuses, genre quand on devient créatif, ou que l'on est à fond dans un truc et que l'on ressent à ce moment là l'envi de fumer, comme si on se remettait un trophé..lolll
En tous cas, c'est sur, arrêter ce n'est pas une partie de plaisir !
Surtout dans le monde dans lequel on vit.
Alors pour se motiver, faut bien trouver des solutions..
e-clope fait partie des solutions.
Très bonne écriture, je ne peux que ta féliciter.
Il est vrai que la clope est parfois plus appréciable que d'autre fois.
Elles sont même peu nombreuses, genre quand on devient créatif, ou que l'on est à fond dans un truc et que l'on ressent à ce moment là l'envi de fumer, comme si on se remettait un trophé..lolll
En tous cas, c'est sur, arrêter ce n'est pas une partie de plaisir !
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résolution 2011 - La cigarette tue, la vape détend
siscoman69- Cumulus (contributeur assidu)
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Re: Demain, j'arrête !
Puisque le forum est un peu calme ces jours-ci, j'ai pensé que le moment était idéal pour ressortir cette merveilleuse nouvelle de Franck afin de la faire découvrir aux derniers membres arrivés sur le forum, ou pour ceux qui veulent, la redécouvrir.
J'apprécie de la lire de temps à autre, elle m'encourage à ne plus jamais dire oui à une cigarette. Je ne veux pas retomber dans ce cycle infernal des échecs à répétition que j'ai connu avant la e-cigarette. J'ai passé l'étape la plus difficile et il me faut à présent maintenir le cap quoiqu'il arrive.
J'en profite pour remercier Franck pour tout le travail qu'il accompli sur le forum et plus particulièrement pour les conseils et encouragements qu'il a su m'apporter lorsque j'en avais besoin
Je remercie également rno et Urkaos sans qui le forum n'existerait pas. Merci de m'avoir intégrée à l'équipe.
Et un grand merci à tous les membres qui contribuent à le rendre si attrayant.
J'apprécie de la lire de temps à autre, elle m'encourage à ne plus jamais dire oui à une cigarette. Je ne veux pas retomber dans ce cycle infernal des échecs à répétition que j'ai connu avant la e-cigarette. J'ai passé l'étape la plus difficile et il me faut à présent maintenir le cap quoiqu'il arrive.
J'en profite pour remercier Franck pour tout le travail qu'il accompli sur le forum et plus particulièrement pour les conseils et encouragements qu'il a su m'apporter lorsque j'en avais besoin
Je remercie également rno et Urkaos sans qui le forum n'existerait pas. Merci de m'avoir intégrée à l'équipe.
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Gladys
gladys- Cirrus (maître contributeur)
- Nombre de messages : 3917
Localisation : France
Date d'inscription : 04/12/2010
Re: Demain, j'arrête !
je viens de découvrir ce texte...super bien écrit et si "vrai", chacun d'entre nous s'y retrouve je pense, bravo
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bedelol- Cumulonimbus (grand contributeur)
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Re: Demain, j'arrête !
Moi aussi je viens de le découvrir grâce à toi Gladys et merci Franky pour ce beau texte et tellement réel !!!
Je suis très loinde vous tous car encore aux tueuses et attend avec impatience ma commande,mais j'suis super motivée et surtout très enthousiaste grâce à ce forum et à vous tous !!!
Je suis très loinde vous tous car encore aux tueuses et attend avec impatience ma commande,mais j'suis super motivée et surtout très enthousiaste grâce à ce forum et à vous tous !!!
chris- Nouveau membre
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Date d'inscription : 17/02/2011
Re: Demain, j'arrête !
Je découvre aussi ce texte, c'est bien de l'avoir ressorti.
Bravo Franck! Je crois qu'on se retrouve tous un petit peu dans ce texte.
Vive l'Ecig
Bravo Franck! Je crois qu'on se retrouve tous un petit peu dans ce texte.
Vive l'Ecig
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patrice16- Cumulus (contributeur assidu)
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Re: Demain, j'arrête !
Mais non Chris ce n'est pas Francky qui l'a écrit mais Franck !
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Gladys
gladys- Cirrus (maître contributeur)
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Localisation : France
Date d'inscription : 04/12/2010
Re: Demain, j'arrête !
je t'avais déja dit Gladys que les compliments étaient pour moi et les insultes pour Franck
Désolé pour les futurs erreurs de pseudo sur le forum mais quand je me suis inscrit je n'ai pas verifier si il y avait déja un Franck de présent.
En ce qui me concerne je n'ai pas le talent de prose de Franck pour faire un si beau texte, Bravo à toi
Désolé pour les futurs erreurs de pseudo sur le forum mais quand je me suis inscrit je n'ai pas verifier si il y avait déja un Franck de présent.
En ce qui me concerne je n'ai pas le talent de prose de Franck pour faire un si beau texte, Bravo à toi
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Vive la vapote
francky42- Cirrus (maître contributeur)
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Date d'inscription : 19/12/2010
Re: Demain, j'arrête !
Alors oui, ce n'est pas Francky qui a écrit ce texte mais Franck qui ne doit d'ailleurs pas être confondu avec un ancien Franck qui fut aussi modo en 2010 ici. D'une manière générale, on repère les Franck ou Francky sur le forum par le fait qu'ils sont modos, ce qui n'aide pas forcément à les différencier, je vous l'accorde
merci à toutes et tous pour vos compliments. Et surtout à toi, Gladys pour avoir ressorti ce texte
Si ce texte t'aide toi ou d'autres, alors j'en suis heureux
Mais ce fut un plaisir
merci à toutes et tous pour vos compliments. Et surtout à toi, Gladys pour avoir ressorti ce texte
J'apprécie de la lire de temps à autre, elle m'encourage à ne plus jamais dire oui à une cigarette
Si ce texte t'aide toi ou d'autres, alors j'en suis heureux
J'en profite pour remercier Franck pour tout le travail qu'il accompli sur le forum et plus particulièrement pour les conseils et encouragements qu'il a su m'apporter lorsque j'en avais besoin
Mais ce fut un plaisir
Franck- Admin
- Commentaires : je mords souvent et, en plus j'ai la rage, mais je ne suis pas méchant.
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Date d'inscription : 23/05/2009
Re: Demain, j'arrête !
Oups,sorry de l'erreur
chris- Nouveau membre
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Localisation : belgique
Date d'inscription : 17/02/2011
Re: Demain, j'arrête !
Ne sois pas jaloux, je t'ai félicité dans ta rubrique pour tes modspar francky42 Hier à 12:38
je t'avais déja dit Gladys que les compliments étaient pour moi et les insultes pour Franck
Chacun ses talents ! Mais comme j'ai la fibre littéraire je suis sensible à l'écriture de Franck
_________________
Gladys
gladys- Cirrus (maître contributeur)
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Date d'inscription : 04/12/2010
Re: Demain, j'arrête !
moi!, demain, j'enlève le haut
Tompouce- Cumulus (contributeur assidu)
- Commentaires : Je ne suis pas notaire, c'est la faute à Voltaire, je suis petit oiseau, C'est la faute à Rousseau
Nombre de messages : 695
Localisation : haute marne
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3 kilos de billes
karaoké junior
Date d'inscription : 08/11/2010
Re: Demain, j'arrête !
Franck très beau exposé de l'environnement d'un fumeur, qui je pense est le quotidien d'encore pas mal de fumeur ou de débutant dans l'arrêt des tueuses
_________________
Membre banni
Pasqualine1972- Banni
- Nombre de messages : 246
Date d'inscription : 05/02/2011
Re: Demain, j'arrête !
Oh, petit sur ce texte "demain, j'arrête !" issu d'un temps où j'écrivais des petites nouvelles.
Bien entendu, toute similitude entre le Philippe du texte et un certain Franck, admin, est purement fortuite
Bien entendu, toute similitude entre le Philippe du texte et un certain Franck, admin, est purement fortuite
Franck- Admin
- Commentaires : je mords souvent et, en plus j'ai la rage, mais je ne suis pas méchant.
Nombre de messages : 29476
Localisation : Essonne
Matériels : Un certain nombre
Date d'inscription : 23/05/2009
Re: Demain, j'arrête !
Enfoiré, Franck : ça remue les tripes, ta bafouille.
Je ne jamais arrêté (si peu essayé) mais je m'imagine très bien tout ce qui est écrit.
Brr, ça m'en file même des frissons.
Dire que j'aurais sans doute du en passé par là s'il n'y avait pas eu la vape. Grr, du coup, ça me fout en rogne, toutes ces mesures débiles
Je ne jamais arrêté (si peu essayé) mais je m'imagine très bien tout ce qui est écrit.
Brr, ça m'en file même des frissons.
Dire que j'aurais sans doute du en passé par là s'il n'y avait pas eu la vape. Grr, du coup, ça me fout en rogne, toutes ces mesures débiles
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GillesLL- Cirrus (maître contributeur)
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magneto - nemesis - k100*3
minidavide, aspire et-s*bvc*2 - aerotank*8 - nautilus*6 - iclear30s - cubis - triton 1et2
origen genesis - taifung gt - kayfun lite - rsst
et certainement d'autres merdouilles ...
AIDUCE : http://www.aiduce.fr/
Date d'inscription : 23/07/2013
Re: Demain, j'arrête !
C'est marrant j'y ai pensé il y a quelques temps et je voulais le ressortir pour ceux qui n'en n'avaient pas eu connaissance, mais je n'ai pas osé
Je dois l'avoir lu au moins une dizaine de fois
Je dois l'avoir lu au moins une dizaine de fois
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Gladys
gladys- Cirrus (maître contributeur)
- Nombre de messages : 3917
Localisation : France
Date d'inscription : 04/12/2010
Re: Demain, j'arrête !
C'est bien de l'avoir ressorti, c'est un superbe récit de Franck, très bien raconté avec une touche d'humour et la mauvaise humeur de Patricia qui lui a mené la vie dure quand meme, que c'est beau l'amour hein Franck.
Je te tire mon chapeau, fallait le faire ...
Je vais le relire tout à l'heure
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_________________
Celui qui est le maître de lui-même est plus grand que celui qui est le maître du monde. (Bouddha)
आत्मस्वामी जगत्स्वामिनो महत्त
marcuche- Cirrus (maître contributeur)
- Nombre de messages : 9772
Localisation : 62 Andres dans les nuages
Matériels : beaucoup trop ...et alors...
Date d'inscription : 17/08/2013
Re: Demain, j'arrête !
Vraiment sympa, ce texte , Franck !
Je n'ai jamais essayé d'arreter de fumer, mais ayant ete hospitalisée 2 fois 5 jours, sur l'erreur d'une machine, j'ai ressenti le meme genre de chose, peut etre en pire, parce que je n'avais rien choisi.
Et scotchée au mur, par de multiples electrodes, je pouvais même pas sortir m'en griller une....
Comme toi, je suis tombée amoureuse d'un non fumeur,
Mais qui ne m'a jamais vraiment pris la tête avec ça.....
Pire, au bout de 10 ans,il s'est mis à fumer....
Bon,a la fois, c'etait lors d'un long voyage autour du monde,et j'etais pas avec lui. Il etait avec un de nos bons copains fumeurs ( on etait tous fumeurs, à part lui), il a essayé d'arreter de boire et il s'est mis à fumer!
Et maintenant que j'ai arreté et qu'il continue, il est capable de me dire qu'il preferait quand je fumais.....
Pourtant,il ne me derange jamais, avec le tabac, et donc, je ne fais aucun commentaire.
Je suis sûr,qu'il est content que j'aie arreté de fumer, mais pour une raison qui m'échapppe, il deteste me voir vaper....
Allez comprendre......ça fait quand même 30 ans qu'on vit et travaille ensemble......
Je n'ai jamais essayé d'arreter de fumer, mais ayant ete hospitalisée 2 fois 5 jours, sur l'erreur d'une machine, j'ai ressenti le meme genre de chose, peut etre en pire, parce que je n'avais rien choisi.
Et scotchée au mur, par de multiples electrodes, je pouvais même pas sortir m'en griller une....
Comme toi, je suis tombée amoureuse d'un non fumeur,
Mais qui ne m'a jamais vraiment pris la tête avec ça.....
Pire, au bout de 10 ans,il s'est mis à fumer....
Bon,a la fois, c'etait lors d'un long voyage autour du monde,et j'etais pas avec lui. Il etait avec un de nos bons copains fumeurs ( on etait tous fumeurs, à part lui), il a essayé d'arreter de boire et il s'est mis à fumer!
Et maintenant que j'ai arreté et qu'il continue, il est capable de me dire qu'il preferait quand je fumais.....
Pourtant,il ne me derange jamais, avec le tabac, et donc, je ne fais aucun commentaire.
Je suis sûr,qu'il est content que j'aie arreté de fumer, mais pour une raison qui m'échapppe, il deteste me voir vaper....
Allez comprendre......ça fait quand même 30 ans qu'on vit et travaille ensemble......
Dernière édition par Pashmina le Jeu 24 Avr 2014 - 20:44, édité 3 fois
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Pashmina- Cirrus (maître contributeur)
- Commentaires : Vivre et laisser vivre...
Nombre de messages : 13915
Localisation : Paris
Matériels : Minimaliste
Date d'inscription : 29/10/2012
Re: Demain, j'arrête !
Cela méritait le prix littéraire des deux mégots !.
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Un cœur, deux poumons : trois raisons de vaper
cogito ergo Vapor
Tant va la cruche à l'eau qu'avant la fin je me casse
copiercoller- Cirrus (maître contributeur)
- Commentaires : Non.
Nombre de messages : 9351
Localisation : ville rose et Paris
Matériels :- Oh lui hé !:
- maternelle : ego 650
primaire : twist (jerk, mash-potatoes ...)
collège : vamo
lycée : istick
fac : aspirator 300W
point PM : 3
Date d'inscription : 06/07/2013
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