tvanouvelles.ca : Au far West de la cigarette électronique

Décidément, le Québec est à l'honneur ces derniers temps. Mais pas vraiment dans la catégorie "bonnes nouvelles" !

Une émission "J.E" a enquêté sur la fabrication de liquides québecois. Tvanouvelles.ca détaille ce qu'on peut y voir  ici(malheureusement, pour ma part, je n'ai pas pu voir le reportage). Il paraît que ce n'est pas triste : des liquides fabriqués dans des garages désafectés par exemple. De plus, l'émission a analysé une douzaine de liquides. Les résultats sont intéressants : taux de nicotine mesuré différent de ce qui est annoncé, présence de solvants potentiellement toxiques voire présence de métaux lourds, comme de cuivre, par exemple.
L'enquête affirme que plus les conditions de fabrication sont saines, moins les liquides comportent d'anomalies. L'émission citerait par exemple le cas des liquides Vape Shop qui sont fabriqués dans des conditions très professionnelles et qui présentent très peu d'impuretés.

Pas de panique cependant : pas mal de substances douteuses détectées sont à l'état de trace. Et, pour la présence de métaux lourds détectés, ils sont présents à des taux infiniment moindres que ceux contenus dans la fumée de cigarette.
Pour vous en convaincre, il suffit d'analyser les résultats de l'étude qui sont donnés. Au milieu de l'article, vous avez les résultats, en page 4, vous avez un tableau concernant les métaux lourds, colonne 1 à 11, ce sont les résultats des liquides analysés, les 4 dernières colonnes concernent des analyses de la fumée de tabac. La comparaison entre les liquides et le tabac reste édifiante et pas vraiment à l'avantage du tabac. Pas du tout, du tout même !
Et puis je rappelle que l'on trouve aussi des traces de métaux lourds dans l'eau minérale, si, si.

Néanmoins, il est quand même navrant de constater que si les liquides étaient fabriqués dans des conditions normales d'hygiène et de sécurité, la présence de substances douteuses serait probablement proche du zéro absolu ! Il me paraît totalement anormal que l'on puisse trouver des solvants utilisés pour du vernis à ongle ou de la peinture. En même temps, lorsque l'on fait ses liquides dans un garage...

Dernier point : la France a un train d'avance en matière de vape. La DGCCRF analyse régulièrement les liquides, notamment la teneur en nicotine depuis 2011. 60 millions de consommateurs a procédé à deux études en 2014 et 2015 et constaté une amélioration certaine (même si le qualité et le neutralité de la première étude reste encore à démontrer). De plus, la France a mis au point les normes AFNOR éliminant certaines substances douteuses, même si pour l'instant les fabricants ne se bousculent pas au portillon pour annoncer à la face du monde qu'ils respectent ces normes.   Certains fabricants ou distributeurs n'hésitent pas à publier tout ou partie de résultats d'analyse. Mais cela ne veut pas dire que des margoulins n'arrivent pas à se glisser entre les mailles du filet, bien entendu.
Enfin, la directive européenne exigera la déclaration de tous les ingrédients et l'analyse toxicologique des liquides.

En tout cas, belle analyse des liquides de la part de l'émission J.E ! Il y a encore du boulot. Nul doute que cette enquête arrivera à faire avancer les choses au Québec. Même si, encore une fois, la seule réponse suggérée semble être la mise en place de normes. Il n'y pas qu'en France qu'on aime cela, les normes ! A mon avis, point n'est besoin de normes ou de directives plus ou moins bien respectées et incompréhensibles pour le commun des mortels. Une analyse de la vapeur réalisée ou contrôlée par un laboratoire indépendant et placée systématiquement dans la fiche produit ferait tout aussi bien l'affaire. Mais ce n'est que mon avis  

Cela peut donner des idées au créateur des prothèses PIP, le recyclage.
La prison doit exister au Québec.

Même si à l'heure actuelle, il y a pas vraiment moyen de savoir exactement ce que contiennent nos arômes ou nos additifs (et le risque à long terme de certains d'entres eux), le DIY apporterait finalement quand même un bon moyen d'éviter trop de superflu dans nos liquides... Il n'y a pas de risque zéro mais au moins avec le DIY, on sait plus ou moins ce que l'on vape! Dans un e-liquide du commerce, en plus de la base, de la nicotine et des arômes, on peut vraiment trouver tout et n'importe quoi (additifs douteux, colorants etc...): heureusement que certaines marques essaient de jouer le jeu de la qualité!


Même si j'ai souvent tendance à me braquer et me révolter quand j'entend parler de normes ou de lois à la con, il faut avouer qu'une norme sur la qualité de nos liquides ne pourrait pas toujours faire de mal... Qu'ils arrêtent de nous faire chier pour le mattos et nos droits de vapoter mais par contre, ils peuvent continuer à creuser pour la qualité de nos liquides!

En plus une norme n'a pas forcément de caractère obligatoire et c'est comme ça que j'aime les choses... Si l'on veut vapoter un truc "toxique", libre à nous de le faire (halte aux interdictions!) mais je ne suis pas contre l'instauration de normes que les fabricants sont libres ou non de suivre! Après à nous de choisir parmis les fabricants qui font preuves de transparence ou non mais au moins on serait mieux informés par certains...


Bref, pour revenir au sujet:

Ca fait pas toujours de mal ce genre d'analyse pour se rendre compte des choses, bien au contraire... Cependant, il faut relativiser les quantités dans les cas de "toxicité" détectée ou avérée!!! Mais ça reste toujours bon de savoir...

@ Fury :

Je pense moi aussi que ce n'est pas mauvais, ce genre d'études. Cela rappelle que le monde du business connaît quelques margoulins pour lesquels les règles d'hygiène et de qualité passent après le portefeuille.
Ensuite, l'étude permet de comparer avec le tabac, notamment pour les métaux lourds. On peut aussi comparer les résultats avec le seuil de détection des substances douteuses trouvées.
Enfin, l'étude montre que si on fait un liquide avec des composants de qualité et en respectant les normes élémentaires d'hygiène et de sécurité, alors on peut avoir un liquide a priori très correct.
Quant aux normes, je suis plus dubitatif. Aucune norme n'est parfaite et elles comportent des failles.
La seule qui m'intéresserait en tant qu'utilisateur est d'avoir les résultats d'analyse des liquides. Je choisirai alors mes liquides en conséquence