[Article 17/08/12] "Ouest-France" se penche (mais légèrement) sur la e-cig

C'est un phénomène assez récurrent. Quand une boutique physique destinée aux vapoteurs ouvre, le canard local se fend régulièrement d'un article, que ce soit en version papier ou sur le site web. Aujourd'hui, c'est au tour de Ouest-France de faire état de la naissance d'une boutique à Rennes. Un article "minute", survolant avec prestance le sujet évoqué, même si des personnes ont été interrogés, et, mine de rien, malgré le ton se voulant neutre, incite le lecteur à ne pas s'attarder sur la question. Un tantinet orienté, donc.
Vous trouverez l'article dans son intégralité ici.

La journaliste commence par interroger le commerçant qui joue la carte de la prudence : "Ce n'est pas un produit pour arrêter de fumer. En boutique, on ne joue pas les médecins. On reste à notre place tout en donnant de bons conseils. Cela permet de continuer à fumer sans s'abîmer la santé »
Ok, pour la dernière phrase, il s'avance un peu vite.

Puis la journaliste va interroger les responsables médicaux du coin qui ne cachent pas un certain scepticisme, voire même un scepticisme certain. Comme ce tabacologue :
"Nous n'avons pas d'avis documenté, donc on ne connaît pas les effets à longs termes. On ne va pas dire aux patients d'arrêter ça tout de suite ! On va le tolérer. Ces cigarettes électroniques contournent la combustion. C'est peut-être mieux que la cigarette, mais nous n'en avons aucune preuve. Ce n'est pas un produit de santé. "

Au passage, je remercie ce docteur de tolérer que je puisse faire ce que je veux de ma vie. Merci docteur, c'est vraiment sympa !

Puis, on termine en beauté par un avis de l'AFFSAPS :
" On recommande de ne pas consommer de cigarette électronique car elles ne disposent pas d'une autorisation de mise sur le marché (AMM)."

Superbe phrase. Qui devrait refroidir le lecteur qui aurait développé un quelconque intérêt.
Je signalerai aimablement deux points de détail. Tout d'abord à la journaliste ; l'ASSPAPS a changé de nom et s'appelle dorénavant ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé). C'est dire la recherche d'informations profonde qui a été menée pour rédiger cet article.

Ensuite, à l'ANSM : oui, enfin, il y a plein de produits tout à fait recommandables qui ne disposent pas d'AMM (réservée aux médicaments et assimilés) : les fruits, les légumes, l'eau notamment.

A l'ensemble de la communauté médicale : nous sommes nombreux à ne pas considérer la e-cig comme un médicament ou comme un produit de santé. Perso, vos AMM, je n'en veux pas pour mes e-cigs. gardez les pour le médiator (Ok, elle est facile, celle-là). Je ne souhaite pas non plus que vous mettiez la main mise sur ce truc. Je souhaiterais juste savoir s'il y a des risques, et lesquels. On pense qu'ils sont sensiblement inférieurs à ceux de la cigarette, ce qui n'est pas un mal, peut-être même sont-ils bénins voire inexistants.
De plus, certaines études ont été réalisées (voir la section "santé"). Ok, elles restent parcellaires et sur peu de "cobayes" mais elles commencent à arriver. Elles sont rassurantes mais elles mériteraient d'être élargies et confirmées.

Bonne lecture et bonne vape !

pas besoin d amm pour les parfum et autres produits, l AMM n a rien à voir avec la ecig.
Leur avis et leurs déclaration sont très dangereuses car des personnes motivées pour arrêter la clop sont bloqués dans leurs démarche par ce genre de déclaration.
C est risqué de s attaquer à un marché d état.
Je ne sais pas ou ils trouvent leurs médecins à chaque fois, mais qu ils aillent un peu interroger le service neurologique de la Salpé que l on est malheureusement obligé de fréquenter, ils sont ravis de l utilisation de la ecig qui permet d éloigner les fumeurs du tabac, pour eux en premier d ailleur. Du moins pour certain d entre eux et de plus en plus.

C'est malheureusement de plus en plus le cas de voir des pigistes se déclarer journaliste. Naguère ils étaient cantonnés au fête de quartier et à la réunion annuelle du tricot en point de mousse...