Premiers vapotages en public

Bonjour à tous,

Je vapote depuis environ un mois et en suis depuis 2 semaines
à 2 tueuses/jour le matin (contre 30 par jour auparavant).

Ces deux tueuses sont culturellement très accrochées mais elles ne perdent
rien pour attendre.

Lors de mes premières vapotes "en dehors de chez moi", j'arborais le comportement d'un terroriste
qui tente de manipuler le plus discrètement possible un détonateur planqué dans la poche intérieure de sa veste.
(je me revois assis sur ma moto à l'arrêt, regarder de droite à gauche, sortir mon eGo-c, et hop !)

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Donc hier soir, j'ai décidé d'être un vapoteur à découvert, avec mon casque et mon gilet pare-balle, d'autant
qu'un couple d'amis, ne croyant pas un instant que MOI, fumeur invétéré, puisse décrocher la clope pour
un gadget chinois inconnue de John Wayne, nous accompagnait ma femme et moi.

Episode 1 : le resto
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Le resto est bondé, les tables sont serrées, c'est la pire des situations, donc la meilleure, pour
aller au feu. J'hésite un instant mais mes amis m'interdisent une trop longue et lâche inertie
avec un immédiat "Alors, tu nous le montre ton bouzin ?"
(que celles et ceux qui réagissent à cette phrase prennent des mesures d'urgence ou aillent consulter)

- Attendez (et j'appelle le serveur)

Je montre mon eGo-C : "Pardon Monsieur, on peut vapoter ici ?"
- Vapoter ???
- Oui, il s'agit d'une cigarette électronique
(Le gars regarde l'engin avec un air que j'ai déjà vu chez mon chat, le jour où nous avons
ramené des poules dans le jardin pour la première fois)
- Bah, je ne sais pas trop, si ça ne sent pas et ne dérange personne ....

Deux vapoteuses et quatre stardust (saharian, royal, pomme et anis) se mettent à tourner à table
devant l'indifférence presque générale, s'il n'y avait eu le regard un peu insistant d'un client et celui, plus
interrogatif du serveur qui, il est évident, n'avait jamais encore rencontré cette situation.

Le résultat est donc très positif même si je me questionne : "comment un restaurant plein tous les soirs
hiver comme été peut ne jamais avoir eu affaire à un vapoteur : vous êtes où ???



Episode 2 : le pub/billard
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Nous réservons la table de billard, ma femme et mes amis vont prendre queues et boules
(ah, vous étiez encore là ? Je vous assure, il faut que vous fassiez quelque chose !)
je reste volontairement en retrait, m'approche du serveur, sort mon eGo-c et, sans
avoir eu le temps de prononcer le moindre mot : "Mais bien entendu Monsieur, pas de problème".

Manifestement très au courant, donc. J'étais le seul vapoteur de la salle et n'ai pas vu le moindre
regard sur moi.

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Voilà pour ma première sortie "en public", j'avais mon paquet de Gauloises rouges dans ma poche
qui a repris sa place, indemne, dans le tiroir de mon bureau.

Une chose m'a cependant interpellée : j'ai manqué de cette "sortie dehors" que font les fumeurs
"coincés" dans un restaurant, et qui sont autant d'instants un peu "à part" dans le déroulement du
repas, que l'on soit tout seul dans cette très agréable éphémère solitude, ou accompagné d'autres fumeurs.

Je suis surpris d'avoir eu la nostalgie de ce dont, justement, la vapoteuse est sensée nous libérer, d'un point
de vue comportemental.


Gilles

Très sympa ton témoignage !
Pour la "sortie dehors", après un temps de nostalgie ou j'évitais la confrontation avec la clope, aujourd'hui j'arrive à aller vaper avec les fumeurs, sans problème particulier !

Bien sympa ce petit retour et drôlement bien raconté!!
J'ai comme toi cette nostalgie du petit tour dehors, prendre l'air sortir de la foule, qu'importe il reste assez de fumeurs dans mon entourage et leur reflexe "on s'en grille une?" n'a pas disparu encore...

merci pour ce retour!

ha les moments fumeurs où l'on sort, on se raconte des choses, une pause à l'air libre et au calme par rapport au resto bondé... et bien inutile de s'en priver!
On peut encore sortir prendre l'air et papoter cinq minutes à l'extérieur mais on n'y est plus contraint : ça devient un choix!

Bien raconté!

Pour ma part je sors toujours avec les fumeurs, pas envie d'attirer les regards, d'expliquer et touça touça (parfois je suis un ours)
Les seules fois où je dégaine mon "bouzin", c'est quand je suis arrachée au comptoir en pleine discussion passionante avec les potes/les serveurs/des nouveaux copains et qu'il fait super trop froid dehors

je sors toujours aussi avec les fumeurs je n'ai pas envie de me confronter à ceux qui ne supportent pas la fumée d’où qu'elle vienne. Et puis parmi les fumeurs il y en a toujours qui souhaitent arrêter et a qui l'on peut donner quelques conseils Les premiers secours en quelque sorte

carrstoon77 a écrit:je sors toujours aussi avec les fumeurs je n'ai pas envie de me confronter à ceux qui ne supportent pas la fumée d’où qu'elle vienne. Et puis parmi les fumeurs il y en a toujours qui souhaitent arrêter et a qui l'on peut donner quelques conseils Les premiers secours en quelque sorte

pareil pour moi... je crois que j'ai la nostalgie de ces moments, quelque part... privilégiés.

c'est quand même fort de café ça !

Sommes nous en train de dire que nous regrettons nos anciennes frustrations ?

Vos réactions me ravissent, et fond la nique aux "neurones plats" qui nous prennent, par défaut d'humanité, à de simples droguès de nicotine !

On continue ?

Gilles

C'est sur que la vapote m'a permise d'être libéré de cette obligation. Du coup, quand je vais dehors j'y vais par envie réellement. Et puis comme j'ai totalement lacher la tueuse, et que je n'en ai plus envie il m'arrive parfois de m'en grillé une juste bah, pour sortir et retrouvé se plaisir à partager. Sinon je vapote dehors aussi seul ou accompagné...

myopus a écrit:Vos réactions me ravissent, et fond la nique aux "neurones plats" qui nous prennent, par défaut d'humanité, à de simples droguès de nicotine !

On continue ?

Gilles

Oui
On dit souvent que jamais un non-fumeur ne pourra comprendre un fumeur/ex-fumeur, ben en fait pour la vape c'est pareil. Il y a beaucoup de gens qui ne savent rien mais dont l'ignorance ne cloue pas la langue à nous de nous faire entendre, on est les mieux placés pour en parler non?