Trip to India

L'Irlande, j'y suis allée lorsque j'avais 16 ans. Je n'ai pas visité tout le pays.
Je croyais savoir ce qu'était une falaise comme celles de Bretagne mais c'est mille fois + vertigineux là-bas.
Trouver un fruit frais... même une simple pomme...  !! Niéte !!
Enfin, je ne vais pas te noyer de lecture mais c'est beau.
Beaucoup plus dépaysant que la Grèce par exemple, de mon point de vue.

Emouvant, Leanouk.

Petite balade au soleil...

Les bidonvilles de l'Inde c'est effrayant, rien n'est fait il me semble ?.
En disant cela j'ai connu les derniers bidonvilles de la région Parisienne(début 70), je suis passé à pied devant les murs de tôle, c'est terrible on y entend un bruissement indéfinissable qui donne un grand malaise. Des humains vivent là !
On le voit aussi avec les migrants.

@copiercoller : je te parle des bidonvilles prochainement.

Aujourd’hui, c’est grève générale au Kerala. Et quand on dit générale, ça veut dire que rien ne fonctionne. Vraiment rien. A côté, nos grèves de profs font franchement pâle figure. Mais comment en est-on arrivé là ?

Tout d’abord, il faut savoir que le Kerala est un des états de l’Inde qui en compte 29 plus quelques territoires à droite et gauche appelés Territoires de l’Union. Le Kerala est au sud de l’Inde et il est un peu particulier puisque c’est un état communiste où le taux d’alphabétisation des femmes est le plus important de l’Inde, la scolarisation des enfants la plus forte, le taux de travail des femmes (et donc l’indépendance financière) est la plus grande. Moins de clivage pauvres/riches, moins de disparités, plus de représentations des minorités religieuses, etc. Pour vous donner une idée plus précise de la « coolitude » de cet état, c’est le premier qui a instauré des quotas pour les personnes transgenres dans les emplois, et donc une reconnaissance de leur identité. Les habitants du Kerala sont les Malayalis et ils parlent malayalam (joli palindrome, n’est-il pas ?). Voilà pour la présentation.

Aujourd’hui, tout l’état est en grève. C’est parti d’un meurtre ; un communiste a tué hier soir un représentant du BJP, la fraction nationaliste dure au pouvoir dans une bonne partie de l’Inde. Pourquoi se sont-ils mis en grève, je n’en sais rien. Par contre, j’en vois les conséquences…

Les conséquences de la grève.
Normalement, il n’y a pas de journée dans la semaine fériée comme en France. La notion de dimanche et de jour du seigneur n’a pas cours dans un pays multi-religieux. Les gens travaillent dont autant qu’ils veulent ou qu’ils en ont besoin. Les magasins tenus par des musulmans sont fermés le vendredi, ceux tenus par des juifs le samedi, les hindous prenant une pause pour les nombreuses fêtes religieuses éparpillées dans l’année. Les élèves travaillent du lundi au samedi, mais ont souvent des cours particuliers le dimanche. Nous avons beau être dimanche aujourd’hui, tout aurait dû être ouvert et rien ne l’est.
Il faut dire qu’il y a au Kerala un poids important des communistes : du coup, lorsque la grève est décrétée, tout le monde doit s’y plier. J’ai vu des magasins vandalisés parce qu’ils ne respectaient pas la grève. On interdit aussi aux véhicules de circuler. La plupart des voitures qui roulent sont des voitures louées avec chauffeur, bien que les voitures particulières augmentent de plus en plus. Du coup, plus de bus, plus de camions, plus d’auto-rickshaw, mais pas non plus de voitures ou de scooters. Rien. Le calme absolu. La rue aux piétons. Le pied (sans mauvais jeux de mots).
Si un habitant a la mauvaise idée de prendre son scooter pour circuler, il risque de se faire alpaguer par les militants. J’ai vu ainsi un type stopper un scooter, s’engueuler avec le conducteur, prendre les clefs du scooter et les jeter dans les broussailles autour (et les broussailles autour, ça ressemble à la jungle). Tout ça parce que le conducteur avait pris son véhicule 10 minutes trop tôt, avant la fin de la grève. Impossible d’aller acheter à manger, les pêcheurs ne vendent pas leurs poissons, le marché est fermé, les restaus sont fermés, les rendez-vous annulés. Chacun reste chez soi ou va profiter de la tranquillité de la rue pour faire une balade.

Les évolutions.
Le monde change tout de même. Les entrepreneurs individuels travaillent, mais essaient de ne pas se faire choper. Certains magasins répondent à une demande d’un client, mais abaissent le rideau tout de suite après. Les véhicules nécessaires à la survie de la communauté (pompiers, ambulance) ainsi que les métiers indispensables (médecins, pharmaciens) sont maintenant autorisés à continuer leurs activités.

Cela donne cependant une ville presque fantôme où pour une fois, on entend les cris des animaux plus que les klaxons des voitures.

Surréaliste !

Pascale a écrit:Surréaliste !

C'est le terme qui convient, en effet.

Merci @Amélia, c'est passionnant comment tu racontes.
Quand je pense que mon frère va tous les 2 ou 3 ans en Inde et n'a jamais été foutu de me raconter le 10ème de ce que tu viens de nous expliquer....

Est ce que tu peux nous parler du Président ? Je sais qu'il n'a pas de grand pouvoir (pas comme chez nous...) Mais j'ai entendu récemment que c'était un Intouchable.
Comment, pourquoi ?

Hé bé!

Eywa a écrit:

Est ce que tu peux nous parler du Président ? Je sais qu'il n'a pas de grand pouvoir (pas comme chez nous...) Mais j'ai entendu récemment que c'était un Intouchable.
Comment, pourquoi ?

J'ai appris en effet qu'il était intouchable, mais je n'en sais pas plus. Je ne connais pas vraiment le système fédéral : autant je connais le Kerala, autant le reste est assez mystérieux.
Je suis allée en Inde du nord à mon précédent voyage (Delhi, Agra, Jaipur), mais je ne connais pas beaucoup le reste.

En fait, l'avantage c'est qu'une partie de la famille est sur place et peut donc répondre aux nombreuses questions que je pose. Et puis mon homme a vécu 18 ans entre le Kerala et Pondichéry, donc ça aide un peu pour comprendre pas mal de choses.

Concernant les bidonvilles, et pour répondre à l'interrogation de @copiercoller...

J'ai vu très peu de bidonvilles ; il y en a peu au Kerala pour les raisons indiquées plus haut (état où il y a moins de pauvreté), mais il y en a à Madras où j'étais la semaine dernière et bien sûr dans le nord.

Je n'ai pas vraiment d'opinion, c'est bien ou c'est pas bien. On peut essayer de comprendre pourquoi et comment cela existe.

Déjà, il y a une croissance démographique de dingue en Inde. Si l'Inde du Sud a une fécondité à peine supérieure à celle de l'Europe, en Inde du Nord ce n'est pas la même chose. On estime que la population approche les 1300 millions d'habitants et dépassera la Chine dans quelques années. Comparons avec la Chine, tiens. Autant cette dernière avait mis en place la politique dure de l'enfant unique, autant l'Inde n'a pas été aussi violente dans ses restrictions. Il y a eu des incitations à limiter les naissances à 3 enfants par famille (on voit souvent des slogans du type "small family is a good family"), et c'est le cas dans les familles aisées ou de la classe moyenne, mais pas d'interdiction stricto sensu. Donc on a une population qui grandit très vite.

Ensuite, il n'y a pas de travail partout. L'agriculture ne fait plus vivre tout le monde, l'industrie recherche des gens diplômés, l'international requiert une maîtrise de l'anglais. Du coup, c'est surtout la classe moyenne qui en profite. Par contre, il reste beaucoup de travail dans les villes. Donc les gens ont tendance à se concentrer dans d'immenses agglomérations et ça nous donne des Bombay (Mumbay) à 20 millions d'habitants, Delhi 17 millions, Calcutta (Kolkata) 15 millions, Madras (Chennai) 10 millions, etc.

On a vécu le même genre de flux vers les villes en Europe aussi après la guerre. Mais forcément les proportions sont différentes.

Il n'y a pas partout de politique de logements sociaux. Il y en a au Kerala, mais je crains que ce ne soit pas le cas partout. Du coup, logements de fortune la plupart du temps => bidonvilles.

Après, il faut se méfier d'un certains nombres de clichés qu'on peut avoir : la notion de confort n'est pas la même qu'en France et on va trouver des cahutes qui nous paraissent précaires et qui font des habitations tout à fait correctes. Alors évidemment, plus les gens ont de l'argent, plus ils aspirent à avoir un toit solide et une maison plus grande. Mais il faut se méfier de notre regard d'occidental sur l'habitat indien. Mes beaux-parents ont installé un chauffe-eau chez eux pour ma première visite en Inde en 2003. Avant, tout le monde s'en passait allègrement. Et d'ailleurs, il n'y a que les occidentaux (autrement dit mes enfants et moi) qui nous en servons régulièrement.

Cela dit, même en relativisant, la pauvreté est réellement présente et visible, en particulier dans le Nord. Les mendiants sont légions, les enfants seuls aussi. Ce dont je parlais précédemment, le système de quotas pour les écoles, est en partie lié à la volonté de l'Etat indien de changer cette pauvreté et de faire accéder un maximum de jeunes à la classe moyenne. Mais cela ne résoudra pas le problème des bidonvilles avant très longtemps.

Je ne sais pas si cela répond à ta question, CC. N'hésite pas à poser des questions.

Depuis 1957, le parti communiste est élu dans cette région.
Un petit peu plus grand que la Belgique.

Comme si on y était...

Waouhhh ... merci Amélia pour ces superbes photos et toutes ces explications !!! C'est très très intéressant !!

Je trouve ça incroyable que ce système de castes (et sa grande rigidité) perdure dans l'Inde moderne, dont l'économie se développe tout de même pas trop mal. Bon, c'est vrai que toute société est divisée en classes sociales... et je n'émet aucun jugement, chaque pays a son histoire, j'essaye juste de comprendre.  L'Hindou naît dans une caste qui définit tout de même son statut "collectif", et influe sur sa profession (quelle que soit sa capacité intellectuelle et créative), sur son réseau social et son avenir +/- prédéfini. Ces castes établissent clairement l'inégalité des individus, les séparent, et régissent les rapports entres eux. Ce qui m'hallucine, c'est qu'ils sont tenus de se marier à l'intérieur de leur caste... c'est de l'endogamie !  Apparemment, leur position socio-économique peut tout de même évoluer en faisant des études...

D'après ce que tu avais l'air de dire plus avant, j'ai cru comprendre qu'il n'est pas trop dans leur nature de se rebeller contre l'ordre établi.  Mais que pensent-ils, eux, de ce système de castes ? En as-tu déjà parlé avec eux ?  Est-ce que tu penses que cela pourrait être lié à la couleur de peau ? Aux diverses religions ?

Ce système me rappelle étrangement la trilogie (littéraire, et puis cinématographique) "Divergente"  La société y est divisée en factions héréditaires. Dans cette histoire, le système politique en place ressemble à une démocratie. Mais en fait pas du tout    Les factions permettent au pouvoir de contrôler la population en imposant une voie unique de pensée par faction. En focalisant la population sur un objectif unique, les débordements sont évités. Diviser pour mieux régner, et pour mieux contrôler l'économie...

Bon, encore une fois, je ne juge pas du tout   et puis je pense que l'influence religieuse et spirituelle joue un rôle important dans ce système de castes, c'est plus subtil qu'on le pense. Tu as attisé ma curiosité, je vais surfer sur le net pour trouver un peu plus d'infos  

orobouros a écrit:

Izibelle a écrit:A Marseille, il y a un petit restaurant qui en fait de divins !!!

Ce serait pas O'Pakistan, du coté du cours Julien par hasard ?

Si c'est une bonne adresse, hein ??

@Izibelle : le système de castes est rigide, mais notre système social l'est tout autant... Sauf que pour les indiens, le système est clairement dit alors que pour nous, on nie son existence.

Les castes sont rigides mais on peut se marier en dehors de sa sous caste. Pour changer de caste... Ben c'est aussi compliqué que pour une fille d'une cité de banlieue d'épouser un garçon du 16e arrondissement qui a fait ses études à Henri IV avant d'intégrer l'ENA ; possible, mais rare.

Dans les villes, les mariages sont de plus en plus souvent des mariages d'amour. Et comme le divorce est légal et que les femmes qui travaillent ont une indépendance financière, les divorces sont aussi en augmentation.

Merci pour tes réponses Amélia, nous avons une concordance d'analyse sur les évolutions ou non des sociétés. Écrire le mot "égalité" c'est bien, le faire c'est mieux.
L'évolution pour les femmes est-elle générale à toute l'Inde ?

small family is a good family

L'anglais est-il souvent utilisé ?

Je ne dis pas qu'il n'y a pas de classes sociales chez nous mais cela ne régie pas une destinée. On peut faire des études, on ne se mariera peut-être pas avec quelqu'un du 16-ième mais le choix reste large.
La possibilité d'être propriétaire d'un chez soi ou de laisser ses enfants faire des études ne s'arrête pas au 16-ième.

Ce qui semble étrange ou paradoxal, c'est que dans un tel contexte, on parle encore de communisme...(comme quoi, rien n'est simple).

Pour moi l'égalité, ce n'est pas vivre dans un palais comme le roi. Par contre les droits sociaux, (éducation, santé, etc..)

@copiercoller : l'anglais est la seule langue parlée dans tout le pays mais par la minorité éduquée. Cela représente tout de même des millions de personnes. Sinon la l'envie officielle est le hindi mais qui n'est parlée que par 300 ou 400 millions d'indiens. Chaque région a sa langue, le tamoul au Tamil Nadu, le malayalam au Kerala, le kanada au Karnataka, le ourdou à Delhi, le cashmiri au Cachemire, etc. À Delhi, tous les panneaux sont rédigés en 4 langues (hindi, anglais, ourdou, cashmiri si mes souvenirs sont bons), trois dans les autres états (hindi, anglais, langue locale).

Édit : après vérification, les 4 langues utilisées sur les panneaux à Delhi sont l'anglais, le hindi, le ourdou et le penjabi pour complaire au 4 communautés dominantes de la ville, les hindous, les chrétiens, les musulmans et les sikhs.

Concernant les femmes, l'évolution est flagrante dans certains états (Kerala, Goa) et dans les villes. Ailleurs, se sont encore les oubliées du système. Une femme coûte cher en Inde (enfin, dans le reste du monde aussi...) parce que c'est le famille de la femme qui paie le mariage et que ça coûte une fortune en Inde. De plus, traditionnellement, la femme va vivre chez ses beaux-parents donc elle ne rapporte rien en termes d'aide à sa famille. Ce n'est évidemment pas vrai partout, mais ça reste le fait d'une majorité, comme en Chine ou au Japon. Du coup, depuis les avancées technologiques au niveau du suivi et de l'interruption des grossesses, il y a plus d'hommes en Inde que de femmes, beaucoup plus, au point que cela devient critique. La encore, c'est plus dans le Nord que dans le Sud.
Pour le reste, comme partout dans le monde, lorsque les femmes vont à l'école, travaillent, elles gagnent leur indépendance. Cela dit, il n'y a pas de quotas pour les femmes dans les écoles comme pour les basses castes.

@Moushe : la vision qu'ont les indiens éduqués des castes est la même que celle que nous avons des classes sociales en France ; un état de fait existant mais qui n'est pas totalement figé. De plus, il n'y a pas une forme de communisme au Kerala mais plusieurs. Je ne dirais pas lesquelles, je ne les connais pas toutes. Les deux, système séculaire et communisme ne sont pas incompatible. C'est juste une façon de mêler tradition et politique.
Il faut aller sur place en Inde pour comprendre comment les castes jouent un rôle ou pas ; c'est vraiment difficile à percevoir avec nos yeux d'occidentaux parce que nous restons sur des clichés. Il m'a fallu 24 ans de vie commune avec un indien et 7 voyages en Inde pour commencer à en comprendre un peu les subtilités et les nuances. On ne peut absolument pas appliquer nos fonctionnements d'Européens à l'Inde.

Effectivement en Chine c'est(c'était) une politique d'état, l'enfant unique.
Comme dans d'autres pays, c'est le prix qu'elle "coute" et ne peut pas faire le travail d'un garçon( la tradition).
Mais que se passe t-il alors s'il y a 7 hommes pour 3 femmes ? Gros problème sociétal, risque de viol.
La preuve ton mari a été obligé de venir en France te chercher.

Le ratio femmes/hommes est de 90 / 100 en Inde, alors qu'il est de 99 / 100 dans le reste du monde. Ce n'est pas encore catastrophique, mais c'est préoccupant. Le viol est en effet un risque réel et majeur (le nombre de plaintes pour viol hors foyer a augmenté de manière fulgurante ces dernières années, signe que les femmes s'insurgent de plus en plus contre ces actes).
Le plus surprenant dans l'histoire, c'est le nombre de femmes qui restent célibataires ; on pourrait ce dire que toutes les femmes seraient mariées rapidement vue la pénurie, mais en fait non. C'est lié au prix à payer pour les familles, et aussi à la difficulté de trouver une concordance entre la religion, la caste, les revenus, les désirs des uns et des autres (et oui, les femmes ont aussi le droit de dire non à celui qu'on veut leur faire épouser). Et au delà d'un certain âge, se marier devient compliqué.

En même temps dans beaucoup de pays, les salaires les plus bas sont ceux des enfants et des femmes alors que les hommes n'ont pas de travail.

L'école est obligatoire, payante...? Je ne pense pas aux hautes études mais au parcours d'un enfant (fille, garçon).

Moushe a écrit:En même temps dans beaucoup de pays, les salaires les plus bas sont ceux des enfants et des femmes alors que les hommes n'ont pas de travail.

L'école est obligatoire, payante...? Je ne pense pas aux hautes études mais au parcours d'un enfant (fille, garçon).

Je pense qu'il y a vraiment d'énormes variables d'un état à l'autre. En ce qui concerne le Kerala, l'école est publique et gratuite, mais il y a un gros réseau d'écoles privées (en anglais, en français, confessionnelles). L'uniforme est obligatoire partout. Il y a aussi des services de transport en commun pour les élèves.

Je ne peux pas dire ce qu'il en est des autres états de l'Inde. Je sais simplement qu'au Rajasthan (Nord de l'Inde, l'état où se situe le Taj Mahal), beaucoup d'enfants ne vont pas à l'école.

Petit tour de la vape en Inde

Tout d’abord, peu de gens fument. On ne fume pas ou peu dans la rue (pas poli), jamais devant les anciens ; mes années de fumeuse lors de mes voyages chez les beaux-parents ont été terribles ; je ne pouvais fumer que sur le balcon, je planquais les mégots, je ne fumais pas dans la rue, etc. Tous les magasins et restaurants sont non-fumeur. Bref, l’Inde n’est pas le pays rêvé du fumeur.
Côté clopes, on trouve peu de cigarettes (il n’y a pas de bureaux de tabac comme chez nous) sauf dans les petits magasins qui vendent de tout. On trouve essentiellement des Marlboro et des cigarettes indiennes (ce ne sont pas des blondes). Voilà pour ce qui est de la tueuse.

Côté vape, qu’en est-il ?

Déjà, l’Inde en est au début de la vape. Ce n’est pas vraiment développé (peut-être plus dans les grandes villes, mais même à Madras, je n’ai vu aucun vapoteur). Il n’y a pas de législation concernant la vape, donc pas d’indication si l’on peut vaper dans les restaus. Cela dit, comme on n’a pas le droit de fumer, je n’ai pas pris le droit de vaper, question de respect.
Il n’y a pas de shops de vape au coin de la rue. Tout se fait en ligne. Du coup, je suis allée faire un petit tour des sites de vape en Inde.

J’ai visité :
• smokefree.in
• ecigindia.com
• vapourindia.com
• lovelites.in
• litllegoa.com
• vapestop.in

J’ai éliminé d’entrée de jeu smokefree : ce sont des cigalikes. J’ai mis de côté littlegoa et lovelites, les deux vendant à la fois des produits pour fumeurs et des produits pour vapoteurs. Le premier, Littlegoa, est même le site idéal du fumeur de cannabis, avec vente de chillom, de bang, de boites à shit, etc. La Istick Pico + Melo 3 mini y est à 156€, autant dire une fortune en Inde. Lovelites est un peu plus intéressant en prix (Istick Pico + Melo 3 mini = 84€).

Sur les trois sites restants, l’un est assez faiblard (ecigindia) : peu de matériel, prix élevés. Beaucoup de produits sont en rupture de stock. Le site n’est pas super bien conçu. Les deux autres ressemblent à ce que l’on peut trouver en France.
Vapourindia : complet, assez pro. Je le trouve cher cependant côté matériel (istick pico + melo 3 mini = 88,5€, le liquide Halo en 10 ml = 13€).
Vapestop : le plus pro du lot, avec un guide de la vape, du matériel a des prix intéressants (istick pico + melo 3 mini = 64,3€). Pas de liquides européens ou américains, et des quantités allant de 10 ml à 60 ml.  Il est clairement orienté occidentaux, avec photos de fromages, de vins, de copains habillés à l'européenne en train de discuter.

Quelques remarques cependant…
Je n’ai pas tout vérifié, mais de ce que j’ai vu, on n’a pas vraiment le choix du dosage de nicotine. 3 mg/ml, 6 mg/ml, mais on choisit le produit et on prend le dosage de nicotine sans pouvoir le modifier.
Le DIY n’existe pas.
Attention, le Karnataka (l’un des états de l’Inde) interdit la vape ; les sites ne livrent donc (théoriquement) pas là-bas. Cet état interdit aussi l’alcool. Un état rêvé pour passer ses vacances…
Je n’ai pas fait le tour des conditions de vente et de livraison ; je ne suis pas assez au fait des lois indiennes pour me risquer à faire un mot là-dessus. Par contre, connaissant les problèmes de circulation en Inde et la difficulté de passer d’un point à un autre, la livraison en 24h chrono ne peut pas être à l’ordre du jour !

L’Inde semble être un marché balbutiant pour la vape, mais comme cela n’est pas vraiment dans les mœurs locales, la vape risque de mettre du temps à se développer. Donc si vous voyagez dans le coin, pensez à prendre votre matos, vos liquides et vos accus !

Est ce que les indiens voyagent d'une province à l'autre...?

Ce qui doit être impressionnant c'est la densité de population.

En famille, les rôles sont très spécifiques entre hommes et femmes, garçons et filles...?
Les différences d'âges ont l'air d'avoir aussi une grande importance.

Merci Amelia pour ce partage c'est très intéressant j'ai enfin compris  le système de caste .

Amelia a écrit:Tout d’abord, peu de gens fument. On ne fume pas ou peu dans la rue (pas poli)

l'Inde étant le 3ème producteur de tabac, je pensai ( a tort) que tous les hindous fumaient

Merci Amélia, c'est vraiment très intéressant tout ça !

Attention, hindou est une religion, indien une nationalité