Quand les médias sur internet partent en sucette : le cas du site tribunaldunet.fr

Le site tribunal du net vient de publier un article dont l'objectif est, si j'ai tout compris, de diffuser les résultats d'une étude scientifique sur la vape. C'est à découvrir ici. Et, si l'on s'en réfère au titre, les résultats de cette étude semblent très inquiétants pour nous. De quoi faire peur.

Mais en lisant, on découvre un monument.

Cet article exalte la beauté de la nullité la plus crasse, la grandeur du vide, la magnificence de l'inculture la plus bête. En somme, toutes ces belles qualités dont il faut être pourvu pour survivre sur les réseaux sociaux. Et, bien entendu, vous n'aurez aucun lien vers la prétendue étude, ni même les réflexions de scientifiques sur "la dangerosité de la vape".

Enfin, la cerise sur le gâteau, peut-être que cet article vous fera rire, comme moi il m'a fait marrer.

Je vais juste vous citer les passages qui m'ont vraiment amuser.

"Mais les résultats n’ont pas encore assez de recul pour démontrer la dangerosité de la cigarette électronique."

Oui, il est important, capital même, que les résultats prennent du recul. Ils ne peuvent pas se prononcer comme cela. Ils doivent réfléchir, discuter entre eux, débattre aussi avant vraiment d'être sûrs d'eux-même ! La confédération des résultats a d'ailleurs publié un communiqué indiquant que la communauté des résultats ne se prononcera pas dans les jours à venir. Les résultats veulent qu'on les laisse tranquilles.
Lorsqu'on maîtrise un peu le français, on peut écrire un truc style :" A cause du peu de résultats, concluants, les scientifiques n'ont pas assez de recul pour démontrer la dangerosité de la cigarette électronique." Mais bon, ce n'est pas parce qu'on ne maîtrise pas la langue que l'on doit s'empêcher de tartiner des articles bidons sur le net, hein !

"D’un autre côté, des scientifiques tentent de comprendre pourquoi une personne atteinte d’un cancer du poumon sur 8 ne fument pas. "

C'est vrai, quoi, elles sont bien bêtes de ne pas fumer. Maintenant qu'elles ont le cancer du poumon, pourquoi ne pas en profiter ?  Autant qu'elles se précipitent chez le premier buraliste venu pour s'acheter des paquets par dizaines.
La même phrase en français donnerait un truc comme " des scientifiques tentent de comprendre pourquoi le cancer des poumons touche aussi des personnes non-fumeuses (1 malade sur 8 ne fume pas)".

Continuons :

" Les chercheurs s’aperçoivent que la présence de particules de suie dans l’air (agréant polluant) sont à l’origine du développement de cellules cancéreuses dans les poumons."

D'accord. On poursuit avec la phrase suivante :

"Cette découverte pousse les scientifiques à penser que l’exposition à la pollution de l’air peut provoquer une inflammation des poumons."

Reprenons : des scientifiques ont démontré que l'air est pollué et que cette pollution est à l'origine de développement de cancers. Du coup, au vu de ces résultats, des scientifiques pensent que la pollution de l'air pourrait provoquer le cancer.

Ils sont forts ces scientifiques, tout de même. Quelle intelligence ! Quel sens de la déduction ! Mais, tout de même, ne vont-ils pas trop vite en besogne ? Les résultats ont-ils suffisamment de recul ?

Bon, avec tout cela, j'image que certains se disent derrière leur écran : "tout cela est bien joli mais quel est le rapport avec la vape ?"

Soyons honnête, je cherche encore, je n'ai pas tout compris.
Je vous livre le lien entre pollution de l'air et donc possibilité de cancer et vape ;

"Cette découverte pousse les scientifiques à penser que l’exposition à la pollution de l’air peut provoquer une inflammation des poumons. Pendant la période de cicatrisation, des cellules cancéreuses se « réveilleraient » . Ils craignent que le même processus s’applique pour les utilisateurs d’une cigarette électronique."

Voilà. C'est tout. Les preuves sont là. La démonstration de la prétendue dangerosité de la vape est démontrée dans ces deux petites phrases.
Si vous y comprenez quelque chose à ce galimatias, n'hésitez pas à me le signaler. Peut-être le génie du journaliste dépasse ma capacité de raisonnement certes limitée ?

Je pourrais vous en faire des pages sur cet article qui ne démontre rien. Et je pense même que le journaliste n'a pas compris grand chose. Mais il fait semblant. Mal.

Mais je vous laisse découvrir pas vous-mêmes toute la profondeur de l'article.

Bonne lecture et bonne vape !

Pff c'est affligeant, le tribunal du net je ne connais pas
je vais même pas aller voir ça va m'énerver si tout ce qu'ils pondent est de la même eau.
Merci de nous avoir fait voir sa vacuité

@roro :

Alors oui, tout est de cet accabit et souvent très bas du front. Le slogan du site ? Actu, buzz and fun. Mais plus buzz and fun qu'actu tout de même.
De plus, ce n'est pas un site très connu qui fait beaucoup d'audiences. On n'est pas sur le monde ou le figaro tout de même.
Enfin, je suis naïf mais je pense qu'on ne peut pas lire cela, avoir plus de 50 de QI, et prendre pour argent comptant le message de l'article.
Donc, je pense qu'il vaut mieux en rire et de pas trop s'énerver. C'est ce que je propose d'en faire : d'en rire.
Néanmoins, cela permet d'avoir une idée de la qualité de certains sites. Et ce n'est pas forcément d'un haut niveau intellectuel.

@Franck:

En cherchant le nom de l’auteur de ce gag, je trouve:

https://lepetitjournal.com/felix-mouraille-296246

Ben il va falloir bosser, mon vieux!

Car s’il est vrai que la pollution peut entraîner l’apparition de cancer ( j’ai vérifié, c’est sérieux), et que la suie peut entraîner des cancers ( chez des ramoneurs anglais, prouvé), malgré ce que dit Charlie Hebdo, sa source scientifique:



Il n’y a pas de suie ni de charbon, ni de goudrons dans la vape!

Copie à revoir, donc.

(https://www.francetvinfo.fr/sante/cancer/sante-la-facon-dont-la-pollution-atmospherique-declenche-le-cancer-du-poumon-trouve-enfin-une-explication_5353702.html )

( https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Carcinome_du_ramoneur )

@papillon :

Merci pour l'information, papillon. Que ce gars soit étudiant en journalisme et donc aspire à cette profession fait quand même froid dans le dos.
Voilà un futur journaliste qui déjà montre, outre une maîtrise de la langue quelque peu lacunaire, que l'information réelle apportée à son lectorat ne sera clairement pas sa priorité.

Il n’y a pas de suie ni de charbon, ni de goudrons dans la vape!

Là, l'intention de l'auteur de l'article ne me paraît pas très claire.
J'ai l'impression qu'il mélange deux choses. On nous parle effectivement d'une étude sur le lien entre la pollution de l'air et l'apparition des cancers chez des non-fumeurs. De l'autre, on nous parle de la vape et on nous dit que c'est la même chose. J'ai même l'impression qu'il a mélangé deux articles puisqu'on passe allègrement d'un paragraphe sur la vape à un paragraphe sur la pollution de l'air puis on revient à la vape.
Sur la vape, on n'explique pas, on ne montre ni ne démontre rien. On affirme péremptoirement et puis c'est tout.

Alors soit effectivement, et c'est le plus logique, l'auteur tente de faire croire aux neuneus qu'il y a de la suie dans la vapeur alors qu'il semblerait que ce ne soit pas ce que révèle l'étude. Ou alors il tente d'indiquer que lorsqu'on vape, on est, comme les personnes non-fumeuses, susceptibles de subir aussi cette pollution de l'air.

Je ne sais pas et je vous laisse conclure par vous-mêmes. Pour ma part, mes résultats doivent prendre un peu de recul.
Et puis, pas de panique : quand bien même il y aurait de la suie dans la vapeur (ce qu'il faudra démontrer au moins sur le forum), apparemment des anti-inflammatoires seraient suffisants pour rendormir les cellules cancéreuses qui se réveillent. Tu rajoutes deux dolipranes et on est tranquille !

@Franck:

Pas de bol: le Doliprane n’est qu’un antalgique!

Aucune propriété anti-inflammatoire! Ça marcherait pas!

https://www.mesoigner.fr/conseils/90-tout-connaitre-sur-le-paracetamol

Alors qu’un bon petit cachet d’aspirine…

https://www.pharmashopi.com/aspirine-pxl-178_327.html

Mais c’est pas souvent que tu as une sorte de « suie » dans ton tank: c’est quand le coton brûle!

En cas de « dry hit », éviter de continuer comme si de rien n’était… faut vraiment en vouloir, d’ailleurs…

@papillon :

Je ne t'apprends certainement rien en te disant que le coup de Doliprane était pour rire, puisque je dois admettre que je ne suis pas convaincu que, malgré les allégations de l'article (l'auteur n'en est pas à une près), les anti-inflammatoires puissent sérieusement lutter contre des cellules cancéreuses. N'étant pas médecin, j'éviterai d'être affirmatif mais tout de même, cela m'étonne légèrement.
Donc, va pour l'aspirine, si tu y tiens.

@Franck:

Je ne suis pas médecin non plus, mais le mien m’avait expliqué que l’inflammation faisait le « lit du cancer »:

https://www.futura-sciences.com/sante/dossiers/medecine-cancer-mecanismes-biologiques-1453/page/14/

Les anti-inflammatoires n’ont aucune action sur un cancer, mais peuvent éventuellement diminuer le risque d’apparition d’un cancer, nuance!

C’est ce qui rend ce texte aussi particulier: mélange de contrevérités et de science!

L’auteur a dû glaner des infos sur le web, et fait ses conclusions très personnelles!

N’est pas Balzac qui veut…

Y’a même un sacré boulot pour lui arriver sous la cheville!

@papillon :

Que des anti-inflammatoires puissent contribuer à aider, pourquoi pas. Mais, si l'on s'en réfère à cet article, cela pourrait devenir le traitement principal contre le cancer des poumons. Là, j'ai plus de mal.

Mais, passons.

Bon, l'article ne sera pas lu par des millions de gens. Des centaines tout au plus. Mais il n'empêche, notre journaliste en herbe est étudiant. On va espérer qu'il fasse des progrès.
Le problème principal est l'état d'esprit ayant présidé à la rédaction de cet article qui est, à mon sens, plus problématique. J'espère que cette mentalité est minoritaire dans les écoles de journalisme. Sinon, on n'a pas fini de rire ou de s'énerver, comme @roro.

sur ce sujet puisque je viens de découvrir un autre site qui parle aussi de cette étude qui semble mélanger allègrement la pollution dans l'air, la suie dans l'air et la vape. Cet article est proposé par sciencepost.fr et est à découvrir ici.

Voici ce qu'on peut lire :

"De plus récentes découvertes révèlent que des irritants comme la pollution de l’air pourraient provoquer une inflammation puis une cicatrisation pouvant « réveiller » des « cellules dormantes » qui, ensuite, induiraient des mutations cancéreuses. Charles Swanton et son équipe pensent que ce pourrait également être le cas de la cigarette électronique. Évidemment, tout ceci nécessite davantage de travaux, mais la découverte pourrait permettre de trouver de meilleurs moyens de prévenir et traiter le cancer du poumon chez les non-fumeurs."

Si l'on comprend bien, l'étude "scientifique" dont il est question évoque bien la pollution de l'air et tente de déterminer si cette dernière est la cause de cancer chez les non-fumeurs. Pour ces scientifiques, oui. Même si on remarque le conditionnel à tout bout de champ.
La fin est quand même magnifique :

"Charles Swanton et son équipe pensent que ce pourrait également être le cas de la cigarette électronique"

Voilà la brillante conclusion de cette étude scientifique qui, rappelons-le, se focalise sur la pollution de l'air et son impact sur les non-fumeurs. Ben, on pense que c'est pareil pour la vape. Quelle belle démonstration scientifique que voilà !

Comme le dirait le regretté Coluche, lorsqu'on n'en sait pas plus que cela, on devrait être autorisé à fermer sa gueule. [/color]

Voici le texte originel:

https://news.cancerresearchuk.org/2022/09/10/scientists-reveal-how-air-pollution-can-cause-lung-cancer-in-people-who-have-never-smoked/

Et sa traduction:

 « Des scientifiques révèlent comment la pollution de l'air peut causer le cancer du poumon chez les personnes qui n'ont jamais fumé

Catégorie : Actualités10 septembre 2022Jacob Smith1 commentaire 3 minute de lecture

Une étude à long terme financée par Cancer Research UK a révélé comment la pollution de l'air peut provoquer un cancer du poumon chez les personnes qui n'ont jamais fumé.

Dirigés par le professeur Charles Swanton, notre clinicien en chef, des scientifiques du Francis Crick Institute et de l'University College London (UCL) ont découvert que l'exposition à la pollution de l'air favorise la croissance de cellules porteuses de mutations cancérigènes dans les poumons.

La recherche a été présentée par le professeur Swanton aujourd'hui à la conférence ESMO. Il fait partie de la TRACERx Lung Study , un programme de 14 millions de livres sterling financé par Cancer Research UK pour comprendre comment le cancer du poumon commence et évolue dans le temps, dans l'espoir de trouver de nouveaux traitements pour la maladie.

Notre étude a fondamentalement changé la façon dont nous percevons le cancer du poumon chez les non-fumeurs.

Bien que le tabagisme reste le principal facteur de risque de cancer du poumon, au Royaume-Uni, on estime que près de 6 000 personnes qui n'ont jamais fumé meurent chaque année du cancer du poumon.

La pollution de l'air extérieur a été liée à divers problèmes de santé, notamment l'asthme, la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), les maladies cardiaques et la démence, et provoque environ 1 cas de cancer du poumon sur 10 au Royaume-Uni.

Mais contrairement à d'autres agents environnementaux comme les rayons UV et la fumée de tabac qui modifient directement notre ADN, la façon dont la pollution de l'air provoque l'apparition du cancer chez les personnes qui n'ont jamais fumé est restée un mystère jusqu'à présent.

Les chercheurs ont étudié la théorie selon laquelle de minuscules particules polluantes dans l'air inférieures à 5 % de la largeur d'un cheveu humain, appelées PM 2,5 , provoquent une inflammation des poumons pouvant entraîner un cancer.

L'inflammation « réveille » dans les poumons des cellules normalement inactives porteuses de mutations cancérigènes. La combinaison de mutations cancérigènes et d'inflammation peut déclencher une croissance incontrôlable de ces cellules, formant des tumeurs.

"Les cellules porteuses de mutations cancérigènes s'accumulent naturellement à mesure que nous vieillissons, mais elles sont normalement inactives", explique Swanton, qui est également chercheur principal de l'étude TRACERx.

« Nous avons démontré que la pollution de l'air réveille ces cellules dans les poumons, les encourageant à se développer et potentiellement à former des tumeurs.

« Le mécanisme que nous avons identifié pourrait finalement nous aider à trouver de meilleures façons de prévenir et de traiter le cancer du poumon chez les non-fumeurs. Si nous pouvons empêcher la croissance des cellules en réponse à la pollution de l'air, nous pouvons réduire le risque de cancer du poumon.

Qu'ont-ils fait?

Pour faire cette découverte, les scientifiques ont examiné un type de cancer du poumon appelé cancer du poumon mutant du récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR). Des mutations du gène EGFR sont couramment observées dans le cancer du poumon chez les personnes qui n'ont jamais fumé.

Ils ont examiné les données recueillies auprès de plus de 400 000 personnes du Royaume-Uni et de pays asiatiques, comparant les taux de cancer du poumon mutant EGFR dans des zones présentant différents niveaux de pollution par les PM 2,5 .

Ils ont trouvé des taux plus élevés de cancer du poumon mutant EGFR, ainsi que des taux plus élevés d'autres types de cancer, chez les personnes vivant dans des zones où les niveaux de pollution par les PM 2,5 sont plus élevés.

"Même de petits changements dans les niveaux de pollution de l'air peuvent affecter la santé humaine", déclare le Dr Emilia Lim, co-auteur de l'étude et stagiaire postdoctorale au Francis Crick Institute et à l'UCL.

"99% de la population mondiale vit dans des zones qui dépassent les limites annuelles de l'OMS pour les PM 2,5 , soulignant les défis de santé publique posés par la pollution de l'air à travers le monde."

L'équipe a ensuite exposé des souris avec des cellules porteuses de mutations EGFR dans leurs poumons à la pollution de l'air à des niveaux normalement trouvés dans les villes.

Ils ont découvert que les cancers étaient plus susceptibles de provenir de cellules porteuses de mutations de l'EGFR, par rapport aux souris non exposées à la pollution de l'air.

Les chercheurs ont également montré que le blocage d'une molécule appelée IL-1β, qui provoque normalement une inflammation et est libérée en réponse à l'exposition aux PM 2,5 , empêche la formation de cancers chez ces souris.

Et après?

L'équipe de recherche pense que le modèle présenté dans leur étude pourrait être responsable des premiers stades de nombreux types de cancer, où des déclencheurs environnementaux réveillent des cellules porteuses de mutations cancérigènes dans différentes parties du corps.

"La pollution de l'air doit réveiller les bonnes cellules, au bon moment, pour que le cancer du poumon se déclare et se développe", déclare le Dr William Hill, co-premier auteur et stagiaire postdoctoral au Francis Crick Institute.

"Trouver des moyens de bloquer ou de réduire l'inflammation causée par la pollution de l'air contribuerait grandement à réduire le risque de cancer du poumon chez les personnes qui n'ont jamais fumé, ainsi qu'à réduire de toute urgence l'exposition globale des personnes à la pollution de l'air."

Michelle Mitchell, notre directrice générale, a ajouté :

« Ce n'est qu'en améliorant notre compréhension fondamentale de la biologie du cancer du poumon que nous serons en mesure d'offrir un meilleur diagnostic et un meilleur traitement, que le cancer du poumon d'une personne soit causé par le tabagisme, la pollution de l'air ou autre chose.

"Il est important de souligner que le tabagisme reste la principale cause de cancer du poumon, responsable d'environ 7 cancers du poumon sur 10 au Royaume-Uni. Les gouvernements du Royaume-Uni doivent faire plus pour prévenir les cancers du poumon causés par le tabagisme.

« Ils doivent mettre en place des actions audacieuses pour empêcher les jeunes de commencer à fumer et financer les mesures et les services nécessaires pour aider les fumeurs à arrêter.

Jacob »

Mince! Un Professeur de pneumologie qui oublie de parler de la cigarette électronique!  

Un bon journaliste se doit de corriger cet oubli: chose faite: en effet, il y a les mêmes polluants que dans le tabac fumé et la pollution urbaine… CQFD…  

@papillon :

Merci pour ce lien et cette traduction

Effectivement, il n'est pas vraiment question de cigarette électronique dans ce texte originel

Du coup, on peut se demander comment à partir d'une telle base, certains journalistes ont pu titrer que la vape donne le cancer.

C'est juste dingue lorsqu'on y réfléchit.

Si l'on reprend le précédent lien que j'ai posté ici, il est écrit :

"Interrogé par le quotidien britannique The Independent le 13 septembre 2022, Charles Swanton du Cancer Research UK et de l’Institut Francis Crick de Londres (Royaume-Uni) est formel : il est pour l’instant impossible d’affirmer que le vapotage incarne une solution sans risque pour arrêter de fumer."

Il est donc possible (mais cela reste à vérifier) que, en interrogeant ce chercheur, les journalistes de The Independant aient demandé à ce chercheur en entendant parler de cancer des poumons, de la pollution de l'air et du tabagisme un truc style :" et pour la vape ?".
Et la réponse : "ben, c'est peut-être un peu pareil aussi, oui, faut voir."

Et voilà comment on peut se mettre à titrer tranquillou que la vape peut réveiller des cellules cancéreuses.

Bon, ce n'est qu'une hypothèse mais il y a, me semble-t-il, un détournement des conclusions de cette étude.

@Franck:

Il y a de ça, effectivement, je crois que tu as vu juste:

J’ai trouvé cet article concernant le Pr Charles Swanton:

https://www.walesonline.co.uk/news/uk-news/warning-vapers-alarm-raised-over-25001602

Qui renvoie à celui de « The independant »:

https://www.independent.co.uk/life-style/health-and-families/health-news/vaping-ecigarettes-cancer-research-b2165228.html

« Professor Charles Swanton, clinical scientist at the FCI and chief clinician at Cancer Research UK, says vaping poses a potential threat to people’s health.

“I don’t think we can say vaping is necessarily a safe option to quit smoking. It may be safer but that doesn’t mean it’s safe,” he said. »

Traduction:

« Le professeur Charles Swanton, chercheur clinique à la FCI et clinicien en chef à Cancer Research UK, affirme que le vapotage constitue une menace potentielle pour la santé des gens.

« Je ne pense pas que nous puissions dire que le vapotage est nécessairement une option sûre pour arrêter de fumer.  C'est peut-être plus sûr, mais cela ne veut pas dire que c'est sûr », a-t-il déclaré. »

Ce que disent tous les pneumologues, d’ailleurs.

Mais j’en ai consulté 3 ( qui travaillent enesemble) pour mes séquelles de tabagisme: aucun ne m’a demandé d’arrêter la vape!

Ils ont sûrement leurs raisons…

@papillon :

Oui, tout semble parti d'un article de The Independant qui semble avoir intégré cette partie sur la vape et que certains médias sur le net ont repris sans trop se poser de questions. C'est le cas de Slate.fr qui est d'un bien plus gros calibre que les sites précédemment cités.

« Je ne pense pas que nous puissions dire que le vapotage est nécessairement une option sûre pour arrêter de fumer. C'est peut-être plus sûr, mais cela ne veut pas dire que c'est sûr », a-t-il déclaré. »

Ce que disent tous les pneumologues, d’ailleurs.

C'est ce que tout le monde dit. Et sur le forum, on le dit assez souvent, me semble-t-il. Et je crois qu'on l'a toujours dit. Maintenant, entre la vape et le tabac, il faut quelquefois choisir, surtout lorsqu'on a essayé les autres méthodes de sevrage avec des résultats peu concluants.

D'ailleurs, toi qui a consulté ou consulte des pneumologues que disent-ils de ton état de santé depuis que tu as arrêté le tabac pour la vape ? Ils voient une amélioration ou pas ?

@Franck:

Dans cet histoire, les médias s’ingénient à mélanger 2 citations du Pr Swanton:

- 1 - « La pollution de l’air peut entraîner des cancers du poumons »
- 2 - « On ne peut pas dire que la vape est inoffensive à l’heure actuelle »

Conclusion des médias: la vape est de l’air polluée, donc elle peut entraîner des cancers du poumons.

Sauf que, à la différence de la pollution urbaine et de la cigarette, il n’y a aucune combustion en cause.

Raccourci rapide, et qui fait dire à ce Professeur des choses qu’il n’a pas dites!

Pour en revenir à mes 3 pneumologues, ils ne me connaissaient pas avant 2022 ( Février exactement), où j’ai pris un vent glacial en plein visage et ai attrapé une “pneumonie franche lobaire aiguë”, comme ils disent.

Fragilité liée à mon emphysème post-tabagique.

Alors, moi, je me sens bien mieux, mes bronches ne sont jamais encombrées, mon nez non plus: je n’ai plus de mouchoir en tissu dans la poche à changer tous les jours, juste un Sopalin, comme chacun d’entre nous, je suppose!

Je grimpe des côtes que je croyais ne plus pouvoir monter avant d’arrêter le tabac.

Et c’est un plaisir de sentir les fleurs et la bonne nourriture à 100%!

Ils sont tous unanimes à me conseiller de continuer avec ma vape: 40 ans de tabagisme, je risquais beaucoup plus grave, mais les scanners et IRM prouvent que j’ai du bol!

Vu ce jour sur le web: l’étude du Pr Swanton:

https://www.crick.ac.uk/news/2022-09-10_scientists-reveal-how-air-pollution-can-cause-lung-cancer-in-people-who-have-never-smoked

Je vous conseille de copier/coller l’URL sur Google: on a la traduction en français juste en appuyant sur un bouton!

Nullement question de cigarettes électroniques, mais de pollution atmosphérique…

@papillon :

Merci papillon. Je comprends bien mieux cette étude.
Mais c'est tout de même rageant d'avoir eu des articles aussi bidons sur cette étude. Même si cela nous montre encore une fois qu'il faut faire attention à tout ce qu'on lit et toujours faire marcher son esprit critique et même s'il est difficile de savoir d'où vient la confusion avec la vape : propos déformés, volontairement ou non, lors d'une interview ou d'une conférence de presse ? Peut-être
En effet, dans les articles que nous avons cités, l'objectif affiché par l'équipe de scientifiques est totalement occulté : montrer que la pollution peut être responsable de certains cancers des poumons chez des non-fumeurs, ce que l'on savait déjà mais qui est confirmée par cette étude, mais aussi mieux expliquer comment ces cancers pouvaient advenir et donc trouver des moyens de lutter contre leur éventuelle apparition.
Bref, c'est une étude qui alerte sur le niveau de pollution atteint dans certaines régions qui devient très "problématique" pour parler pudiquement mais en même temps un message d'espoir parce que, si les médecins prennent à temps ce "réveil" de cellules cancéreuses, on peut peut-être éviter le développement du cancer.