L’interdiction des arômes relance le tabagisme au Québec

Article du 27/08/2024

Ce ne sont pas les exemples qui manquent , cette fois, c'est le Québec qui démontre à quel point l’interdiction des arômes est une très, très mauvaise idée. Réclamée par la Coalition québécoise contre le contrôle du tabac, le Conseil québécois sur le tabac et accordée par le gouvernement en novembre 2023, l’interdiction des saveurs autres que le tabac entre en action.


Entre mars et avril 2024, la Coalition des Droits des Vapoteurs du Québec lance un sondage auprès d’un échantillon représentatif de 1001 personnes âgées de 16 ans à 24 ans et plus de 25 ans. L’opération n’est pas sans rappeler l’opération Merci la Vape, car les résultats sont presque similaires.

Depuis l’interdiction des arômes, 36 % des personnes ont recommencé à fumer, pire encore, certains ont commencé à fumer. On ne le répétera jamais assez, si vous ne fumez pas, ne vapotez pas. Enfin, 11 % envisageaient de reprendre la cigarette.

Autre conséquence de l’interdiction des arômes, le marché noir, les marchés parallèles sans aucun contrôle et avec les risques pour la santé qu’on peut imaginer. En résumé, six mois après l’interdiction, le nombre de fumeurs augmente. Encore une preuve que les arômes et le choix de saveur est une composante importante de l’aide au sevrage tabagique apportée par la vape.
En abolissant les saveurs dans le vapotage en octobre dernier, le gouvernement du Québec a fait en sorte que des milliers de fumeurs qui avaient arrêté de fumer grâce au vapotage risquent fortement de retourner à la cigarette en plus d’enlever à ceux qui voulaient arrêter de fumer, un moyen efficace de cessation tabagique reconnu par Santé Canada. Au cours des dernières années, la CDVQ a fait parvenir au gouvernement de nombreuses études montrant que le vapotage constitue le meilleur moyen d’arrêter de fumer et, par le fait même, de sauver des vies. La dernière chose que les anciens fumeurs veulent comme saveur pour vapoter est celle du tabac.

Le gouvernement n’est pas sérieux dans sa lutte au tabagisme

Le gouvernement nous parle souvent d’un Québec sans tabac. Nous sommes d’accord puisque c’est la raison d’être de notre organisme. La CDVQ regroupe presque exclusivement des membres qui ont choisi le vapotage pour arrêter de fumer. Avec son nouveau règlement sur l’abolition des saveurs, le gouvernement a fait reculer la cause de 10 ans. Plusieurs vapoteurs vont retourner à la cigarette et ceux qui voulaient arrêter, seront privés de cette alternative de cessation tabagique efficace.

L’abolition des saveurs est une erreur monumentale dans la lutte au tabagisme. De plus, la mise en vigueur de cette nouvelle règlementation a semé le chaos total dans l’industrie. Les boutiques de vapotage qui respectent la loi ont vu leur chiffre d’affaires baisser drastiquement de 50 % et plusieurs ont dû fermer. Pendant ce temps, le marché noir, les boutiques qui vendent illégalement des produits, les sites illégaux et autres ont créé une offre parallèle inquiétante. Malheureusement, plusieurs vapoteurs, faute d’alternatives pour se procurer leur produit, se tournent vers ce type de commerce pour leur approvisionnement. Cela peut représenter de graves problèmes de santé publique. De plus, paradoxalement, cette situation a fait en sorte que les jeunes n’ont jamais eu autant accès aux produits de vapotage, ce qui était la motivation première de l’adoption de ces règlements

Si jamais le gouvernement est sérieux dans sa volonté de faire du Québec un endroit sans tabac, il doit nous laisser le choix dans nos moyens de cessation tabagique et de vraiment s’attaquer à la cigarette et non pas aux vapoteurs.

Source 1: https://www.lepetitvapoteur.com/fr/blog/linterdiction-des-aromes-relance-le-tabagisme-au-quebec-n1374
Source 2 (sondage) : https://www.droitsdesvapoteurs.ca/

Bonne lecture

@Koffee68 :

Merci pour cette information, Koffee68, même si elle n'est pas réjouissante. Elle vient compléter une autre information que j'avais transmise dernièrement sur ce fil de discussion.

Par contre, j'ai un petit bémol à émettre sur l'action du la Coalition des Droits des Vapoteurs du Québec. Ce dernier affirme avoir fait un sondage sur 1001 personnes âgées de 16 ans et plus.
Là, je tique.
Car justement, l'interdiction des arômes est faite pour soi-disant empêcher les mineurs de passer à la vape. Et la minorité au Québec est à 18 ans, si je ne me trompe pas.
Donc en interrogeant des jeunes entre 16 et 18 ans (mais pas que), cette coalition donne les bâtons pour se faire battre.
Elle aurait mieux fait de faire deux groupes : 18-40 ans et 40 ans et plus car, on le sait, plus on fume, plus il est difficile d'arrêter de fumer.

Enfin, comme je le disais à @todi iciqui lui doit faire face à des taxes supplémentaires sur les liquides, l'interdiction des arômes n'est pas une erreur monumentale. Je ne le crois pas en tout cas. C'est étudié pour. L'objectif est de freiner le développement de la vape, voire tenter de la tuer sans pour autant l'interdire. Alors on trouve des moyens pour ne pas la rendre attractive. Point.

En effet , j'avai pas tiqué pour les +16