[ARTICLE 05/10/27]rts.ch : cigarette électronique: les nouvelles taxes brouillent les pistes

Français, françaises, belges, luxembourgeois ou tout autre membre de pays francophones, ne prenez pas peur à la lecture du titre. On parle ici de taxes sur les liquides vendus en Suisse. La France n'est pas concernée. Enfin pas encore.
Le site suisse RTS nous apprend ici que les politiques suisses ont mâtiné quelques nouvelles lois sur la vape.
Tout d'abord, il est dorénavant interdit en Suisse aux professionnels de proposer des liquides dans des contenus de plus de 10 ml et le taux de nicotine ne devrait pas dépasser les 20 mg/ml. Bref, tout comme la directive de l'UE. C'est bien la peine d'être jaloux de son indépendance et de pomper les voisins. D'autant que ces limites sont très discutables, voire absurdes. Limiter le contenu de liquide à 10 ml oblige à multiplier les flacons en plastique alors que, d'un autre côté, on nous dit qu'il faut y aller mollo sur la consommation de plastique. Légèrement schizophrénique.
Limiter le taux de nicotine à 20 mg/ml est pernicieux. Il suggère qu'au-delà, la nicotine pourrait être dangereuse. Alors oui, mais bien plus de 20 mg/ml. Pour mémoire, au début de la vape, il y avait des liquides à 24 mg/ml jusqu'à 36 mg/ml. Et cela avait un sacré avantage : en prenant quelques taffes, nous étions rassasiés en nicotine quelques heures, donc on vapait beaucoup moins. Du plus cette limite pousse les consommateurs à prendre des liquides avec des taux de nicotine nettement plus bas pour éviter tout danger, rendant ainsi le sevrage tabagique encore plus compliqué. Cette limite est une ineptie selon moi.

Deuxième axe : une petite taxe sur les liquides. 20 centimes par ml. Le calcul est donc vite fait : une fiole de 10 ml coûte donc dorénavant 2 € de plus en Suisse. Si la Suisse est globalement un pays plutôt aisée et avec un niveau de vie très supérieur à la moyenne européenne, n'oublions pas qu'il y a aussi quelques pauvres. Bah, ils n'ont qu'à retourner au tabac, hein !
Le troisième axe semble être une loi sur l'affichage des liquides qui interdit manifestement aux commerçants de faire des mélanges pour leur clientèle ou tout simplement de verser un booster dans une fiole contenant du liquide sans nicotine.

La journaliste interroge la co-secrétaire du Groupe romand d'études et des addictions (GREA), Camille Robert qui, si elle défend cette taxe sur les liquides qu'elle trouve "juste" (ah bon?), s'étonne que le prix du tabac n'est pas augmenté en même temps dans les mêmes proportions :

"il s’agit là d'une "incompréhension de la part du Parlement sur les implications réelles."

En gros, c'est un langage assez diplomatique pour dire que les membres de ce Parlement sont incompétents. Mais qu'ils balancent des lois quand même. Je ne sais pas si c'est rassurant pour les suisses

Bonne lecture et bonne vape !