Parlons peinture...

Presque de la sérigraphie.

(à la Hopper)
2 peintres du Nord et dans le même veine.
Ce qui me préoccupe là, c'est que l'univers pictural me semble + ancré dans la culture de monsieur et madame tout le monde. Le bel objet en somme… (c'est vrai qu'on reste beaucoup chez soi et donc, il y a là, peut-être une importance de cet ordre).
La culture du bel objet qui conditionne peut-être également une certaine production ou certaines préoccupation et pas d'autres / "séduction" ? .

Peter Van Dyck (à la Hopper)

http://paintingperceptions.com/peter-van-dyck/

Jan van der Kooi
http://www.artrevisited.com/nl/informatie/kunstenaars/jan_van_der_kooi

Jérôme Zonder

ou tout ce qui me préoccupe actuellement (et de découvrir ou qui m'interroge…)  

Une chouette vidéo, aussi…

http://slash-paris.com/evenements/jerome-zonder-fatum

Waouw, cela fait peur.
Un prof qui ne sait pas communiquer et qui ne sait QUE meubler son inconsistance.
Bon, je suis un peu hard mais c'est quand-même un prof...

Vladas Orze

https://www.google.be/search?q=Vladas+Orze&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ved=0ahUKEwiOyMvW9KfNAhUKBcAKHcjJCSIQsAQIIA&biw=1159&bih=543

Encore quelques unes de Van Gogh

Jean Olivier Huleux
Deux vidéos sympa.

http://www.hucleux-lefilm.com

Ses dessins
Il ne gommait jamais !!

Ses peintures

Là, c'est du fusain me semble-t-il.

Jeune, j'aimais beaucoup ce portrait que je trouvais incroyablement vivant, ce qui n'est pas toujours le cas pour le portrait au crayon ou même une photo.

Exposition Icônes Américaines : les portraits géants de Chuck Close from anonymal tv on Vimeo.

L'hyperréalisme est techniquement impressionnant... Je reconnais un certain talent, mais la réalité, en matière d'art ne m'a jamais intéressée.....

D'ailleurs, je ne suis pas sûre qu'elle m'intéresse tout court....

Oui, assez d'accord la réalité est plus terne que l'imaginaire.

L'imaginaire peut très bien être terrifiant.
Suffit de lire Kafka.
Je ne m'en suis jamais remise.
Et franchement les exemples ne manquent pas de mon point de vue…, cinéma, roman...

On peut désirer sans imagination et c'est vrai qu'il en faut pour aimer, par contre.

Pas d'accord, je trouve la réalité bien plus terrifiante que l'imaginaire....aussi sombre soit-il...
Et pour moi, Kafka est absolument délectable ! 

Ah non, dans la métamorphose ta propre soeur, ta propre mère qui te traite de la sorte.
C'est de l'ordre de l'inconcevable.
Je préfère être vulgairement gazée, alors !!

Mais bon, relativisons, du moins moi. Cela n'excuse pas ce que l'homme est capable de faire subir à ses semblables.

Je n'évoque là qu'un paysage affectif dans l'absolu. Néanmoins, la force émotionnelle est d'autant plus réelle. Il y a-t-il même une autre réalité que celle-là ?

Hier, je regardais un documentaire sur Bobby Fischer. L'homme qui ne vivra jamais.
Pas d'autre réalité qu'un jeu d'échec.
Un point commun avec beaucoup d'autres grands joueurs d'échec.

Ben, Moushe....comment dire... c'est un roman, une fiction, même si quelques fois, souvent en fait, chez les grands auteurs, c'est le filtre d'une certaine réalité...

Tu as toujours la possibilité de refermer le roman,ou d'arrêter le film, et de passer à autre chose....

Finalement ...AMHA, rien n'est inconcevable dans le domaine de l'imaginaire....
et enfin, c'est un cliché, je sais, mais la réalité dépasse quelque fois la fiction...en bien ou en mal, ou juste en stupéfaction  ...

J'entendais l'inconcevable dans l'idée d'une expérience à vivre comme on aborde la condition humaine.
Bien sûr qu'on peut fermer un roman mais je l'ai lu et son souvenir me terrifie ou disons m'angoisse encore.
L'inconcevable, fiction ou réalité, ne sera jamais que le fruit d'une production humaine.

Contrairement à la musique, le cinéma, la littérature explore plus généralement des rapports affectifs.
Je peux plus facilement me distancier au cinéma, idem la musique (présente dans un film) mais un roman, je le prends en pleine poire.
Dans la réalité, on peut supposer pouvoir agir, pas dans un roman.
Donc, individuellement je ne trouve pas l'imagination moins terrifiante que la réalité.

Il n'y a pas d'imagination sans confrontation ou implication dans la réalité.
C'est ce que démontrait en partie ce documentaire sur Bobby Fischer.  

Faire, (comme dessiner), c'est déjà tout un cheminement.
Faire, c'est donner réalité.
En noir et blanc, le drapeau français disparait ou perd de sa symbolique.

Ce gars, Fischer débordait d'imagination lors de ses parties d'échec mais il souffrait de son incapacité à écrire des chansons.
Pour un parano, son imaginaire est réalité.
Déjà tout gosse, il décrit systématiquement négativement ses congénères, ses rapports aux choses, aux autres...
Ce qui veut dire qu'il aimait peu de choses, à par les échecs.

On ne parle pas d'hyperréalisme lorsqu'il s'agit de photo ou de cinéma.
Pourtant, les décors sont de cet ordre.
La mise en scène existe en photo, idem, le N/B.
En cela, tout n'est que vue de l'esprit.

Maintenant, si je dois fermer un roman pour trouver l'imagination plus confortable que la réalité…, je peux alors tout aussi bien me taire.

Là, c'est bien un produit de l'imaginaire, tu ne verras jamais ça dans la réalité.
Et bien moi, cela me glace, m'angoisse, me désespère, me révolte, je trouve cela cruelle, grotesque, de la morbidité gratuite...
Par contre, cela risque de me poser question, sans quoi, je passe inévitablement à côté de quelque chose.

En même temps, ce que vous dites CC et toi, me fait penser au retour des rescapés des camps.
Lorsqu'ils racontaient ce qu'ils avaient vu, vécu, on leur disait arrête c'est trop horrible ou ce n'est pas vrai ou encore mais alors pourquoi tu vis encore toi ?
Et eux répondaient, mais l'entendre c'est rien du tout !!

Par la suite, certains ont raconté dans les écoles pourtant, sans qu'on leurs disent jamais tais-toi ou arrête, c'est trop horrible.
En gros, qu'on me prive d'une réalité, me semble plus encore terrifiant.

Une phrase qui m'a marqué et qui me restera toujours en tête, parmi ces témoignages, disait dans les camps, le pire de tout c'était le bonheur, ces maigres instants de bonheur !!
Le gars est prix nobel de littérature.

Tout ce qui concerne l'angoisse, la peur, la mort je préférè le lire.
Tout ce qui concerne la joie, la tendresse, l'amour je préfère le vivre.

Mais en restant sur la peinture si tu connais l'église d'Auvers-sur-oise en réelle c'est une église banale, avec un petit parc autour.
Mais si tu vois les tableaux de Van Gogh de cette église, cela n'a plus rien à voir, sauf l'ossature, il transcende la réalité, t'emmène dans son monde de couleurs, de formes, et qu'un tableau hyperréaliste ne rendra pas beaucoup mieux qu'une photo.

Attention, je n'ai jamais dit que je préférais la réalité à l'imaginaire, ni l'inverse.
Ni même que je préférais l'hyperréalisme à l'impressionnisme ou autre.

Pour le moment, me préoccupe, le portrait, le dessin, le N/B, les tendances actuelles.
Qu'est-ce qu'apporte de plus, le dessin d'une photo ?
Que veut dire le réalisme ? Ses limites ?
Le "c'est bien fait", OK mais et alors…?
On fait bien ou pas la mayonnaise aussi.

Ceci n'est peut-être pas beau pour certains mais franchement, j'irais voir avec joie.
Je trouve cela expressif, intelligent, ouvert.
En même temps, il y a peut-être jeu de dupe puisqu'un programme de pixilation donnerait peut-être le même résultat.
Par contre les peintures d'Huleux…, non. (pas avec joie)