Idées d'atelier / groupe de parole autour de la vape

Salut à tous,

Je travaille depuis quelques mois avec une association, la Vape du Cœur, qui me permet de délivrer du matériel pour des personnes sans ressource dans le cadre de consultations en tabacologie en CSAPA. Les premiers résultats sont intéressants, et je pense étendre l'outil sur d'autres établissements du bassin marseillais.
Plus spécifiquement, j'aimerai lancer un projet e-cig dans des centres d'hébergement d'urgence pour sans abris en situation d'addiction.

Je travailles sur les modalités de délivrance de l'e-cig. Mais à cela, nous aimerions ajouter des ateliers thématiques autour de celle-ci. L'idée étant qu'on ne fait pas rentrer l'usager dans un parcours de soin (puisque je suis déjà relai si besoin, dans mon centre), mais d'ouvrir un espace de parole. L'e-cig serait délivrée, et des ateliers seraient organisés pour les utilisateurs ou utilisateurs potentiels. Cela offre aussi l'avantage de permettre aux usagers de recharger leurs batteries.

Donc je suis en quête d'idées d'ateliers un peu sympas, sur le tabac et sur l'e-cig. On à déjà eu quelques idées, comme un atelier gustatif, avec des tests de e-liquides.

@ThibaudC :

mais d'ouvrir un espace de parole. L'e-cig serait délivrée, et des ateliers seraient organisés pour les utilisateurs ou utilisateurs potentiels. Cela offre aussi l'avantage de permettre aux usagers de recharger leurs batteries.

Salut Thibaud.
Heu, ton idée est peut-être intéressante mais je ne la comprends pas tout à fait
Concrètement, ces espaces de parole, on parlerait de quoi ? Qui organise ? quels thèmes seraient abordés ?
Et puis surtout quel est l'objectif recherché ? Quelle est la finalité ?
Ces groupes de parole s'adressent à qui ? quel est le public visé ?

Tu sais certainement que les vapoteurs ont déjà, et depuis très longtemps, organisé eux-mêmes leurs propres groupes de parole : ils appellent cela des vapéros.
Mais bon, pourquoi pas, cela pourrait être intéressant sauf qu'il nous manque quelques infos, je pense

Un atelier pour apprendre à utiliser le Dipron peut être ?

Franck a écrit:@ThibaudC :

mais d'ouvrir un espace de parole. L'e-cig serait délivrée, et des ateliers seraient organisés pour les utilisateurs ou utilisateurs potentiels. Cela offre aussi l'avantage de permettre aux usagers de recharger leurs batteries.

Salut Thibaud.
Heu, ton idée est peut-être intéressante mais je ne la comprends pas tout à fait
Concrètement, ces espaces de parole, on parlerait de quoi ? Qui organise ? quels thèmes seraient abordés ?
Et puis surtout quel est l'objectif recherché ? Quelle est la finalité ?
Ces groupes de parole s'adressent à qui ? quel est le public visé ?

Tu sais certainement que les vapoteurs ont déjà, et depuis très longtemps, organisé eux-mêmes leurs propres groupes de parole : ils appellent cela des vapéros.
Mais bon, pourquoi pas, cela pourrait être intéressant sauf qu'il nous manque quelques infos, je pense

Sur les thématiques abordées, ça peut être large, du moment que ça tourne autour du tabac. Mais comme la démarche est orientée sur la cigarette électronique, on va se centrer plutôt là dessus.
J'organiserai ces ateliers, tout du moins dans un premier temps. Je co-animerai probablement avec un référent ou la psychologue en poste.
L'objectif général est de proposer la e-cig comme un outils de réduction des risques. Il peut donc y avoir plusieurs finalités aux ateliers, comme de l'information, de la sensibilisation, un simple partage, ou de rendre l'e-cig ludique afin de mieux l'implanter.

Le public visé : des personnes sans ressource, sans domicile, en situation d'addiction, qui utilisent le centre d’hébergement d'urgence.

bibidochon a écrit:Un atelier pour apprendre à utiliser le Dipron peut être ?

Non, ce n'est pas un public à qui on propose généralement un sevrage nicotinique.

@ThibaudC :

Le public visé : des personnes sans ressource, sans domicile, en situation d'addiction, qui utilisent le centre d’hébergement d'urgence.

OK, la démarche me semble louable.
Mais je me demande si ces personnes seront sensibles à un discours de réduction de risques. Ils ont tout perdu ou presque, le tabac, l'alcool et la drogue, c'est ce qui leur reste et en plus participent à une démarche auto-destructrice. Mais bon, s'il y a un psy dans les groupes, pourquoi pas ?
en tout cas, il y a du boulot !

espace de parole, public visé, ateliers thématiques , modalités de délivrance, référent, psychologue  .... euh ce vocabulaire je ne comprends pas (ou trop ou je ne veut pas savoir ce qui est derrière ce discours...)

concrètement tu veux aider les plus démunis à arrêter de fumer  ?

@Franck : ces personnes sont sensibles à un discours de réduction des risques. Mais la RDR se fait sur tout, sauf sur le tabac. On apprend à doser l'alcool, on distribue des kits d'injections, etc. Mais sur le tabac, il n'existe pas grand chose.
Ce ne sont pas forcement des personnes qui sont dans un processus d'auto-destruction. Mais ils ont une temporalité qui peut être différente, et subissent le poids d'une vie qui n'est pas toujours des plus plaisante. Il y a un refuge vers les consommations. Nous ne sommes pas là pour le leur retirer. Mais nous leurs apprenons à ne pas en mourir.


Ce qui répond aussi à la question de Taupophile : non, on ne va pas forcement les aider à arrêter de fumer. Si je dois résumer l'objectif général, ce serait : limiter les risques et les conséquences du tabagisme.

@ThibaudC :

Si je puis me permettre, il y a une dimension importante que tu oublies dans ton énoncé : le plaisir.

La vape fonctionne à plein si le fumeur qui teste la vape prend du plaisir et qu'il arrive à aimer autant voire plus la vape que le tabac. alors bien sûr, il teste la vape pour des raisons différentes : curiosité, réduction des risques, gain d'argent.
Mais la clef du succès, et j'en reste convaincu, est du prendre du plaisir à vaper et que ce plaisir vienne suppléer "presque" naturellement l'envie de tabagisme.

Ce que tu reproches Taupophile, je suppose, c'est de ne voir que l'aspect médical de réduction des risques. Ou en tout cas de n'aborder que cet aspect là dans un premier temps.

pas d'accord avec la notion de plaisirs dans ce cas de figure de proposition d'aide à l’arrêt du tabac..
pour moi , tiboC, c'est mal exprimé...

@Franck

Justement, l'idée est de ne pas médicaliser cette démarche. D'où le fait qu'il n'y aura pas de parcours de soin, et pas de consultations individuelles.
Et du coup, pour pouvoir en parler, utiliser des ateliers un peu fun, sympa, ludique. Comme l'exemple de l'atelier gustatif.

Après, oui. J'utilise certains termes, comme "psychologue", parce que c'est une personne qui est compétente pour libérer la parole. Comme "modalité de délivrance", parce que donner une cigarette électronique comme ça à une personne à la rue ça ne sert à rien et que ça doit être réfléchis. Comme "Référent" parce que tout le monde n'a pas la compétence pour parler de cigarette électronique et qu'il faudra bien que certaines personnes soient ressources dans cet établissement.

Bref, que des mots qui sont là pour donner du sens et de la structure à une démarche rarement mise en œuvre et qui doit être réfléchie.  Sans pour autant médicaliser quoique ce soit.

@ThibaudC :

Bref, que des mots qui sont là pour donner du sens et de la structure à une démarche rarement mise en œuvre et qui doit être réfléchie. Sans pour autant médicaliser quoique ce soit.

Ok

Franck a écrit:Ce que tu reproches Taupophile, je suppose, c'est de ne voir que l'aspect médical de réduction des risques. Ou en tout cas de n'aborder que cet aspect là dans un premier temps.

ben pas vraiment c'est surtout le discours, les termes utilisés, "le public visé" est divers , formalisé une démarche qui doit être volontaire me gène .
Faire des "ateliers", "des espaces de parole ", "liberer la parole" , "modalité de délivrance" oups on parle encore de vape, de tabagisme ? cela ressemble plus à un discours pour des drogues dures

si Thibaudc parle de démunis extrème : ok on est dans la reduction de risque et d'assistance à personne
mais si on parle de personnes démunis (sans beaucoup de ressources, sans abris,  qui utilisent le centre d’hébergement d'urgence....) là c'est limite

à qui cela s'adresse ?

Je vois mal ce que tu entends par "démunis extrêmes"?

On parle d'une population de sans abris, sans ressources (et non pas "sans beaucoup", ils n'ont jamais beaucoup de ressources. Leurs ressources, c'est après avoir fait la manche. Mais ce n'est pas "beaucoup". ), en situation d'addiction, qui viennent se reposer en hébergement d'urgence de type CAARUD (Centres d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques pour Usagers de Drogues). D'un public en exigence bas seuil, dont l'espérance de vie ne dépasse pas 45 ans. Sans chercher à faire un concours du plus miséreux, je ne sais pas ce que tu peux considérer comme plus extrême.

Ce sont des gens qui n'ont plus la force de faire une démarche volontaire. Qui ont besoin d'être aussi un peu accompagnés.