Une étude française de grande ampleur sur l'efficacité de la vape est lancée

Lefigaro.fr nous apprend ici qu'une étude de grande ampleur menée par l'assistance publique les hôpitaux de Paris (APHP) sur l'efficacité de la vape ainsi qu'une comparaison avec l'efficacité de la varénicline a été lancée.
APHP prévoir la participation de 650 fumeurs et les participants seront suivis pendant 6 mois après l'arrêt.
Il y aura trois groupes de cobayes. Le premier groupe recevra des comprimés placebos (sans principe actif) et une cigarette électronique sans nicotine. Le deuxième groupe recevra des comprimés placebos et une cigarette électronique avec nicotine. Le troisième groupe reçoit une cigarette électronique sans nicotine et des comprimés de varénicline.
Les participants ne sauront pas quel produit ils auront. Je souhaite déjà beaucoup de courage à celles et ceux qui tenteront l'arrêt avec des comprimés placebos et des ecigs sans nicotine.

par contre, il faudra être patient pour la publication des résultats. Ce sera dans 4 ans. En attendant, si vous connaissez des fumeurs susceptibles de participer à l'expérience, ils peuvent s'inscrire ici.

Bonne lecture et bonne vape !

Je vais encore passer pour un râleur, mais même si ces études peuvent être interessante, les mener dans des conditions expérimentales plutôt que d'évaluer sur le terrain, entraine tout un tas de biais. Quelque soit le résultat de cette étude, ces biais empêcheront, je cite, "d’être sûr et certain que la cigarette électronique avec nicotine est une aide à l’arrêt du tabac»"

Par exemple :

- 6 consultations de suivi dans les 6 mois, c'est une fréquence d'une seule rencontre par mois. Dans la réalité, un néo-vapoteur, je ne suis pas certain qu'il va rencontrer et se faire conseiller par un vendeur de cigarette électronique seulement une fois par mois. Et dans le cadre d'un parcours de soin, même moi qui ai la tête sous l'eau, j'ai une fréquence de RDV plus importante. En cas d’échec de l'étude, rien ne dit que celui-ci ne s'expliquera par par un suivi du matériel trop peu fréquent par rapport à la réalité.

- Les participants devront arrêter de fumer dans les 7 à 15 jours suivant le démarrage de l’étude. Ou comment donner au Champix une longueur d'avance en imposant un délai d'arrêt. Comme si celui-ci était un sprint.

- Les tabacologues fourniront une cigarette électronique à puissance réglable avec des liquides saveur «tabac blond» avec ou sans nicotine (12 mg/ml). On va pas parler de l'adaptation des arômes et des dosages, ce serait une insulte au savoir de tout ceux qui sont ici.


Bref, on veut tellement standardiser pour éviter des variables parasites, que le condition d'accès à la cigarette électronique en sont dénaturées.

Bien dit, ThibaudC!

Et je plains les gens qui prendront du CHAMPIX.

Sans vouloir généraliser, ce produit a quand-même des effets indésirables que j’ai eus, à savoir des idées suicidaires obsédantes.

Mon tabacologue me l’a fait arrêter tout net.

Bien sûr, je ne veux pas extrapoler, mais la vape m’a permis d’être en paix avec moi-même.

@ThibaudC @papillon et à tous les autres membres aussi, il n'y a pas de raison :

Le Dr Berlin qui conduit l'étude a répondu à Vapingpost sur certaines critiques émises à l'égard de cette étude.

je ne sais pas si cela saura te convaincre mais en tout cas, le Dr Berlin semble être prêt à la discussion, c'est déjà cela.

@papillon :

Très honnêtement, je ne sais pas combien de témoignages j'ai pu lire de fumeurs qui deviennent déprimés, voire dépressifs, voire comme toi en viennent à avoir des idées suicidaires avec ce produit. Ils sont vraiment très, très nombreux ! Alors, bien sûr, à côté, certains fumeurs ne ressentent pas d'effets négatifs, et encore heureux, mais je serai vraiment curieux de voir le pourcentage de fumeurs ayant ces idées dépressives avec le Champix. Je pense qu'il est loin d'être négligeable.
Je me souviens avoir parcouru un jour un forum sur l'arrêt du tabac lorsque je me suis mis à la vape en 2008 ou 2009. Sérieusement, lire les fils de discussion de fumeurs qui tentaient d'arrêter avec le Champix, voire d'autres formes d'arrêt, étaient 8 fois sur 10 particulièrement déprimants, voire effrayants .
On peut dire ce qu'on veut de la vape mais au moins aucun vapoteur n'a eu envie de se jeter par la fenêtre après avoir goûté un bon liquide fruité, gourmand ou tabac !

Ton tabacologue a eu bien fait de te faire arrêter cette m... qui est pourtant considéré comme un "bon" produit aidant au sevrage !

papillon a écrit:Bien dit, ThibaudC!

Et je plains les gens qui prendront du CHAMPIX.

Sans vouloir généraliser, ce produit a quand-même des effets indésirables que j’ai eus, à savoir des idées suicidaires obsédantes.

Mon tabacologue me l’a fait arrêter tout net.

Bien sûr, je ne veux pas extrapoler, mais la vape m’a permis d’être en paix avec moi-même.

-Concernant le Champix, il faut pas dire tout et n'importe quoi....
il a un effet sur les gens dépressifs: "il a un effet anti dépresseur" donc si on prend du Champix et que l'on est en dépression (sans le savoir, ne pas l'avoir signalé) , il a un effet dessus en meme temps qu'il peut aider à l’arrêt du tabac (50% de réussite, je crois)..le soucis, c'est quand on arrête le Champix, la personne sans le savoir/vouloir stoppe net son antidépresseur ... c'est le seul danger.

@Rico73:

J’ai bien écrit: « sans vouloir généraliser », hein?

Que ceux qui en prennent et à qui cela réussit continuent, bien sûr...

Un avis de papillon n’a rien d’universel!

@Rico73 :

il a un effet sur les gens dépressifs: "il a un effet anti dépresseur" donc si on prend du Champix et que l'on est en dépression (sans le savoir, ne pas l'avoir signalé) , il a un effet dessus en meme temps qu'il peut aider à l’arrêt du tabac (50% de réussite, je crois)

Peut-être qu'il n'a un effet dépressif sur des dépressifs mais alors des dépressifs qui s'ignorent.
Il m'a fallu deux minutes sur deux sites pour trouver des témoignages qui corroborent celui de @papillon :

Le premier témoignage ici d'une femme qui n'est pas devenue spécialement dépressive mais a développé des sentiments de colère, d'aigreur, de frustration et de paranoïa à des degrés extrêmes ou ces deux témoignages sur cette page encadrés il est vrai par des témoignages très positifs.
Pour certains, le Champix a l'air de bien fonctionner, pour d'autres, il semble altérer considérablement l'humeur.

Cela étant, @Franck, il est vrai, et @Rico73 a raison de le souligner, il faut bien voir que l’arrêt du tabac peut entraîner un tableau dépressif, comme on peut le lire sur Wikipedia:

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Cigarette

Quand on m’a prescrit du CHAMPIX, je pense, en réfléchissant, que je n’étais pas prêt à cet arrêt:

- À 65 ans, « les jeux sont faits », et il fallait peut-être y penser avant...

- Je n’avais rien essayé de valable, pour moi, dans le domaine de la vape, et ne connaissais donc pas ce plaisir nouveau.

- Et de se retrouver obligé de quitter une vieille habitude par le moyen d’un comprimé, cela me déplaisait profondément.

Cette expérience m’a fait penser: « je plains tous ceux et celles qui doivent en passer par là! Sgrogneugneu!!! »

Voilà les choses précisées, mais je crois tout-de-même que rien ne vaut la vape!  

@papillon :

Il est exact que les autorités sanitaires affirment ne pas constater de cas supplémentaires de dépression avec le Champix que sans. Mais cette affirmation m'étonne au vu des retours que l'on peut entendre et lire sur le Champix comme le tien qui ne me semblent pas minoritaires, même si ce sont souvent qui ont un problème qui s'expriment le plus sur le web.
Après le manque de nicotine peut effectivement avoir des conséquences néfastes mais généralement ce qu'on observe, c'est plus lié au manque lui-même : pensées tournées vers le tabac ou le manque, agacement, énervement voire agressivité, tremblement des mains, difficultés à se concentrer, insomnies, etc.
Mais la nicotine peut jouer un rôle de léger anti-dépresseur que ne soupçonne pas le fumeur tant qu'il fume et l'arrêt de la nicotine peut effectivement servir de révélateur dans ce sens. Dans ce cas, le fumeur qui arrête peut broyer du noir mais je n'ai jamais lu que cela pouvait aller jusqu'à des envies suicidaires, ce que certains ayant pris de Champix affirment ressentir. Cela mériterait d'être documenté un peu plus, je pense.

c'est un sujet que l'on a abordé en HP quand j'ai testé le Champix...
- question du tabacologue: est ce que je suis en dépression ? si cela aurait été le cas, il aurait fallu prévoir de stopper le Champix par palier et surveiller si je ne rechutais pas d'en un état dépressionnaire...
-on a discuté du Champix car j'avais en tète toutes ces histoires de suicidaires lues sur le web ces dernières années...
c'est comme touts les études à l'époque et encore maintenant, elles sont biaisées pour mettre en avant ou pour déstabiliser la vente d'un produit. comme il m'a dit: on fait parler les chiffres comme on veut, utilise les résultats faits sur un panel de sujets qui vont dans le sens de la mise en avant (ou son inverse) d'un produit.
je retient juste que le Champix a un taux de réussite d'environ 50% et que chez moi, il n'a eu aucun effet (meme à double dosage).

Franck a écrit:@ThibaudC @papillon et à tous les autres membres aussi, il n'y a pas de raison   :

Le Dr Berlin qui conduit l'étude a répondu à Vapingpost sur certaines critiques émises à l'égard de cette étude.

je ne sais pas si cela saura te convaincre mais en tout cas, le Dr Berlin semble être prêt à la discussion, c'est déjà cela.

Je trouve ça bien qu'il réponde, mais je trouve qu'il y a une certaine mauvaise foi. Notamment sur la principal critique, celle du dosage fixe et de l'arôme imposé. Il dit :

Ce sont les volontaires qui choisiront la régularité de l’administration de la nicotine, en vapotant tout simplement à leur rythme, c’est en ce sens qu’ils décideront de la posologie. a écrit:

Ca part du postulat que quelque soit le dosage en nicotine du liquide, le vapoteur sera satisfait car il ajustera son rythme de vapotage. Or, on sait qu'avec un liquide sous-dosé, la personne ne va pas galérer toute sa journée à tirer dessus. Et si il est sur-dosé, il lâchera vite l'affaire aussi.

Je suis assez d'accord avec les propos des Dr Presles et Le Houezec :

"Si j'avais 900.000 euros, je lancerai une vaste étude auprès de ceux qui ont réussi à se sevrer du tabac grâce à la vape : quelles doses, quels parfums, quelles associations avec des patch, etc ? C'est la vraie question en matière de sevrage tabagique"

Une étude de terrain, avec de tels moyens, donnerait plus d'information. Là, on saura quoi? On saura l'efficacité de la e-cig uniquement par rapport au champix SI c'est dans le cadre d'un suivi hospitalier et SI le vapoteur consomme du 12mg et SI il consomme un arôme tabac et SI il utilise un matériel similaire à l'étude. Retirez une seule de ces variables, et les résultats de l'étude ne seront plus reproductibles en condition réelle. C'est les limites des méthodes expérimentales, aussi carrée soit la méthodologie.

En tout cas voilà une étude qui risque bien de donner encore des avis qui divergent ou bien va t'elle enfin nous distiller des résultats cohérents ? Pour l'heure les propos des Dr Presles et Le Houezec sont proches du but , encore faut il leur en donner les moyens .

@ThibaudC :

Ca part du postulat que quelque soit le dosage en nicotine du liquide, le vapoteur sera satisfait car il ajustera son rythme de vapotage. Or, on sait qu'avec un liquide sous-dosé, la personne ne va pas galérer toute sa journée à tirer dessus. Et si il est sur-dosé, il lâchera vite l'affaire aussi.

Je suis d'accord. Avec un petit bémol. S'il est surdosé, il suffit de lâcher sa vaporette quelques heures pour que tout rentre dans l'ordre et, après, de prendre moins de bouffées. Donc je pense que c'est plus facilement gérable sauf si en une seule bouffée, le vapoteur considère que c'est trop fort. Cela arrive et là, s'il est dans l'inconfort, effectivement, il pourrait arrêter.
C'est par contre plus difficilement gérable lorsqu'on est sous-dosé. Il faut alors vaper plus. Sauf que ce n'est pas toujours possible (travail, transports en commun, proches qui ne souhaitent pas que l'on vape devant eux, etc.).
Il est donc faux de dire que le vapoteur ou la vapoteuse n'a qu'à augmenter sa dose. Ce ne sera pas toujours possible. D'où l'idée dans ce cas de jouer sur le taux de nicotine.

Pour le reste, je partage tes critiques.

C'est quand même étonnant de disposer d'un million, un million et demi de cobayes volontaires dans ce pays et de choisir délibérément de les ignorer.