Le magasin / pharmacie : une bonne ou mauvaise solution ?

Le site actu.fr nous pond ici un article sur un ouverture de magasin physique dans le Loiret à Basse-Goulaine. Bon, cela doit être le centième article dans la "presse régionale" sur le sujet.
Mais au delà de l'ouverture de cette boutique, ce qui m'a interpellé, c'est la démarche du vendeur, un certain Philippe Pires, qui ouvre un deuxième magasin sous le nom de vapilab.
Et le nom ne doit rien au hasard tant Philippe Pires souhaite "médicaliser" au maximum sa démarche :
- collaboration avec le CHU de la Pitié-Salpretrière à Paris ;
- test du taux de monoxyde de carbone pour tout fumeur passant la porte de la boutique. Ce test sera effectué plusieurs fois tout au long du parcours du vapoteur ;
- test de Fagerström ;
- ouverture d'un dossier dans lequel toutes les données sont inscrites ainsi que la démarche du client (s'il fume encore, s'il a rechuté, s'il a baissé ou monté son taux de nicotine, etc.). Ce dossier, selon M. Pires, peut servir à dialoguer avec des médecins si besoin ;
- at last but not least, M. Pires semble souhaiter que ses clients arrêtent la vape, parce que, dit-il, la vape n'est pas anodine. Soit, c'est très bien qu'il dise à ces clients que la vape n'est probablement pas anodine, le staff le dit depuis plus de 10 ans. Mais de là à inciter les gens à arrêter de vaper ? Est-ce le rôle d'un vendeur de cigarettes électroniques ? Enfin, M. Pires semble opposer les magasins où l'on vend une vape "plaisir" à son magasin qui est plus dans l'arrêt du tabac, mais aussi probablement de la vape. Mais peut-on opposer les deux démarches ? La vape ne réussit-elle pas mieux lorsqu'elle est adoptée sans contrainte, par plaisir, par envie, par jeu voire même par passion ?
En fait M. Pires se fait tabacologue. La photo est parlante : M. Pires, en chemise blanche que l'on peut confondre avec une blouse blanche de médecin ou de pharmacien, faisant tester le taux de monoxyde de carbone à une cliente dans un environnement sobre.

La démarche est intéressante car je ne l'ai pas vue souvent. A mon avis (totalement discutable), il y a de bonnes choses comme le test de monoxyde de carbone ou le test de Fagerström. Mais doit-on aller jusqu'à la constitution d'un dossier qui rappelle furieusement un dossier médical ?

Mais rassurons-nous, M. Pires reste un vendeur. Il déclare 95% de réussite. Ce qui me paraît un peu exagéré. Comme quoi, il faut toujours que certains vendeurs en rajoutent !

Que pensez-vous de ce genre de magasins et de cette démarche ? Cela vous plaît ? Pas trop ? Pourriez-vous être client ?

Bonne vape !

curieux de savoir aussi combien auront rechuté dans le tabac dans les mois suivant leur arrêt de la vape

Au premier abord, j'aurais tendance à penser à du marketing pur et dur, peut-être à tort d'ailleurs.

En revanche, je suis plus circonspect sur l'aspect données. Quelles données, quelle durée de conservation, quelle sécurité, en-a-t-il le droit (il n'est pas médecin?) , a-t-il fait une déclaration à la Cnil, etc

@GillesLL :

Intéressante ta remarque sur les données
Oui c'est un des aspects qui me gêne dans cette démarche dont tout n'est pas à jeter. Je suppose que les clients sont libres ou non d'adhérer à la démarche. Je l'espère en tout cas.

@sucredange :

Oui moi aussi. J'avoue avoir de forts doutes sur les 95% affichés par le vendeur.

Ce concept existe déjà, il y a une boutique dans ma ville qui a opté pour un positionnement similaire depuis plusieurs années, sans toutefois aller jusqu'à militer pour l'arrêt de la vape ( pas folle la guèpe ).

A mon sens c'est plus un positionnement commercial qu'autre chose, le but étant de se démarquer de la concurence tout en vendant exactement les mêmes produits que les autres boutiques.

C'est plutôt "malin", cela permet de ferrer un client par une fidélisation forcée avec des rendez-vous de contrôle et l'usage de l'argument d'autorité santé. Tu fais moins de clients mais tu les conserves plus facilement (client fidélisé = client qui consomme sans se poser de questions) et tu peux pratiquer une meilleure marge.