[ARTICLE 10/05/20] dailygeekshow : les dégâts vasculaires liés à la cigarette électronique seraient aussi graves que ceux liés au tabac

Le site d'infos orienté informatique, modernité, dailygeekshow a publié un article relatant les résultats d'une étude scientifique qui mettrait en avant que les vapoteurs ne sont pas moins épargnés que les fumeurs dans le domaine cardiovasculaires.

Je relaye l'info, même si l'article est très loin de me convaincre. Cependant, la question se pose : suis-je toujours neutre et objectif vis-à-vis de la vape ? Ai-je toujours le recul nécessaire ? Ces questions, il m'arrive de me les poser. N'hésitez pas à le faire lorsque je me permets de donner mon avis. En tout cas, cette précaution étant prise, voici ce qui me déplaît dans l'article :

« Beaucoup de gens pensent que les e-cigarettes sont plus sûres que les cigarettes classiques. Lorsque l’on interroge les utilisateurs de cigarettes électroniques, la plupart d’entre eux expliquent être passés au vapotage en raison de risques plus faibles pour leur santé »

Cette première phrase balancée en début d'article tend à montrer que croire que la vape serait plus sûre, c'est une croyance populaire, une sorte de légende urbaine, qui ne repose pas sur des faits scientifiques.
Le problème, c'est que, parmi ces gens qui pensent que les ecigarettes sont plus sûres que le tabac et que le Dr Jessica L. Fetterman, auteur de l'étude, semble traiter avec dédain, on trouve des scientifiques, des chercheurs, des docteurs, des professeurs, des spécialistes de l'addiction. Quelques noms parmi ceux que je connais et qui interviennent de temps à autre dans les médias : Dr Presles, Dr Borgne, Dr Farsalinos, Pr Dubois, Pr Dautzenberg, Dr Lowenstein, Dr Nau, Pr Polosa. Et j'en oublie quelques uns ! Je me demande même si on ne peut pas ajouter le Dr Veran, ministre de la santé français, qui était venu au sommet de la vape et affirmait être prêt à tolérer la vape.

Lors du dernier sommet de la vape, le Pr Dubois, membre de l'Académie Française de Médecine indiquait que la vape était par nature moins dangereuse que le tabac. Pourquoi ? Parce que le mélange propylène, glycérine, arômes et nicotine sera toujours moins dangereux que le mélange nitrosamines, goudron et monoxyde de carbone. Dans le tabac, c'est ce mélange qui tue. Cela ne fait pas de la vape une méthode sûre et dénouée de toutes problématiques, bien entendu. Ainsi, étudier des éventuels effets cardiovasculaires est une bonne chose.

Mais, du coup, un vapoteur français doit-il croire plutôt ce Dr Fetterman ou le Pr Dubois d'une institution de la médecine en France ?

« Nous avons étudié les mesures de la fonction des vaisseaux sanguins chez les utilisateurs de la e-cigarette et les fumeurs mixtes qui utilisaient des e-cigarettes depuis au moins trois mois »

C'est très bien. Mais, même si je suis un béotien en médecine, permettez-moi ici d'exprimer un doute. Lorsqu'un fumeur passe à la vape, ou même arrête sans rien ou avec des patchs, il ne récupère pas sa santé en quelques heures, ni même en quelques mois. Cela se compte en années. Précisément dans le domaine cardiovasculaire. Il faut donc à peu près entre 1 et 10 ans pour qu'un fumeur qui arrête le tabac n' ait plus de séquelles sur le plan cardiovasculaire. Pas 3 mois.

« Les résultats de notre étude suggèrent qu’il n’existe aucune preuve que l’utilisation des e-cigarettes réduise les lésions cardiovasculaires, les dysfonctionnements ou les dommages associés à la consommation de cigarettes traditionnelles. »

Alors ça, c'est très intéressant comme remarque. Car les lectrices et lecteurs avisés que vous êtes auront remarqué que cette sortie est différente du titre alarmiste de l'article que je remets:

" Les dégâts vasculaires liés à la cigarette électronique seraient aussi graves que ceux liés au tabac."

En tout cas, je peux dire une chose : j'avais des problèmes d'hypertension. Depuis quelques mois, et donc, une dizaine d'années de vape, je n'en ai plus. Je navigue autour des 12/8. Or, pour les généralistes et les patients, il n'est pas évident d'étudier des cellules. On se contente généralement de la mesure de la tension, bon indice d'un terrain pour de potentielles maladies cardiovasculaires. En tout cas, pour ma part, tout va bien. Et je peux confirmer qu'il faut longtemps, très longtemps pour récupérer une bonne partie de sa santé lorsqu'on cesse de fumer.
Sans prendre mon cas pour une généralité, et, encore une fois, sans affirmer que la vape ne pose pas de questions, je m'étonne des résultats de cette étude que je suis pour ma part très loin de vivre. En tout cas, à ce stade.

Bonne lecture et bonne vape !

J'aime assez le commentaire de Falken qui résume bien ce que je pense de cette étude.

avec Pascal1969

Sinon, je propose une étude; depuis le lockdown les serveurs ont ralentis => le covid attaque les serveurs informatiques => il doit sûrement se transmettre par internet, vu que malgré un lockdown de 2 mois le virus continue d'infecter des personnes.

@pascal1969 :

Oui, les commentaires sont biens.
Mais je me mets à la place de quelqu'un qui n'y connaît pas grand chose. Que retiendra-t-il de l'intervention de Falkenvape ? Y apportera-t-il une certaine crédibilité ?

Mais j'avoue que j'ai bien du mal à savoir comment traiter ce genre d'articles et ce genre d'études

Franck a écrit:@pascal1969 :


Mais je me mets à la place de quelqu'un qui n'y connaît pas grand chose. Que retiendra-t-il 

Mais j'avoue que j'ai bien du mal à savoir comment traiter ce genre d'articles et ce genre d'études

Alors tu lui donnes une position officielle, coupant court à toute rumeur. Par exemple celle-ci:

https://www.ecigarette-public.com/t33348-la-e-cig-position-belge-de-tabastop-et-fondation-anti-cancer#772308

Et bien sûr, toutes les critiques sont les bienvenues. Il en va de notre santé

Voici le texte du résumé de l’étude du Dr Jessica L Fetterman et coll.:

« Contexte:
Les cigarettes électroniques (e-cigarettes) ont été proposées comme un outil de réduction des risques potentiels pour les fumeurs de cigarettes combustibles. La majorité des utilisateurs adultes de e-cigarettes continuent à fumer des cigarettes combustibles et sont considérés comme des utilisateurs doubles. L'impact vasculaire des e-cigarettes reste incomplètement défini.

Méthodes et résultats
Nous avons examiné l'association de l'utilisation de la cigarette électronique avec les mesures de la fonction et de la tonométrie vasculaires, mesures précliniques des lésions cardiovasculaires. Dans le cadre de l'étude CITU (Cardiovascular Injury due to Tobacco Use), nous avons effectué des tests non invasifs de la fonction vasculaire chez des personnes sans facteurs de risque connus de maladies cardiovasculaires ou de maladies cardiovasculaires qui étaient des non-fumeurs (n=94), des utilisateurs de cigarettes combustibles (n=285), des utilisateurs de e-cigarettes (n=36) ou des doubles utilisateurs (n=52). Dans les analyses non corrigées, les mesures de la rigidité artérielle, y compris la vitesse du pouls carotidien-fémoral, l'indice d'augmentation, la vitesse du pouls carotidien-radial et la pression artérielle centrale, différaient selon les groupes d'utilisation. Dans les modèles multivariables ajustés pour l'âge, le sexe, la race et le site d'étude, les fumeurs de cigarettes combustibles présentaient un indice d'augmentation plus élevé que les non-utilisateurs (129,8±1,5 contre 118,8±2,7, P=0,003). L'indice d'augmentation était similaire entre les fumeurs de cigarettes combustibles et les utilisateurs uniques de cigarettes électroniques (129,8±1,5 contre 126,2±5,9, P=1,0) et les utilisateurs doubles (129,8±1,5 contre 134,9±4,0, P=1,0). Les cellules endothéliales des fumeurs de cigarettes combustibles et des utilisateurs uniques de e-cigarettes ont produit moins d'oxyde nitrique en réponse à la stimulation par du ionophore de calcium (A23187) que les non-fumeurs, ce qui suggère une altération de la signalisation endothéliale de l'oxyde nitrique synthase.

Conclusions
Nos conclusions suggèrent que l'utilisation de la cigarette électronique n'est pas associée à un profil vasculaire plus favorable. De futures études longitudinales sont nécessaires pour évaluer les risques à long terme d'une utilisation soutenue de la e-cigarette.

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) »

Ce qui tendrait à démontrer que chez les fumeurs comme chez les vapoteurs, la même stimulation entraînerait moins de libération de radicaux NO.

Ces radicaux NO sont des vasodilatateurs: c’est ceux que libère le Viagra .

Donc, que l’on vapote ou que l’on fume, on devient impuissant. Mais il faut des études complémentaires pour le  prouver...  

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Monoxyde_d'azote

« L'endothélium des vaisseaux sanguins se sert du NO pour déclencher le relâchement de sa tunique de muscle lisse, provoquant ainsi une vasodilatation et un accroissement du débit sanguin et une diminution de l'agrégation des plaquettes sanguines (thrombocytes). C'est le plus important des neuromédiateurs non adrénergiques non cholinergiques[30] ; il est à l’œuvre dans l'érection (pénis, clitoris, tétons) semble également jouer un rôle important pour la préservation de l'endothélium. Chez une grande proportion d'humains, cette synthèse de NO se révèle insuffisante, augmentant par là même leur risque de présenter une maladie cardiovasculaire. Ce mécanisme explique l'utilisation des dérivés nitrés comme la trinitrine dans le traitement de ces mêmes maladies cardiaques : Ces médicaments sont transformés en NO, d'une manière non encore totalement élucidée, qui à son tour dilate les artères coronaires, vaisseaux sanguins irriguant le cœur, augmentant son apport sanguin.

L'EDRF (endothelium-derived relaxing factor) est le nom ancien du NO. D'anciens médecins avaient remarqué son rôle vasodilatateur mais ne l'avaient pas encore identifié chimiquement. »

@papillon :

Ma foi, je n'y comprends pas grand chose personnellement.

Comme je le disais, il y a des moyens relativement simples pour avoir des données sur l'état cardiovasculaire de quelqu'un : prise régulière de la tension artérielle (3 prises à quelques minutes d'intervalles 3 fois par jour au moins une demi-heure après avoir vaper ou fumer), contrôle du rythme cardiaque. D'autres tests peuvent aussi renseigner sur l'état cardiaque de quelqu'un : le test à l'effort et électrocardiogramme. C'est simple et si ce n'est probablement pas exhaustif, cela reste quand même de bons indicateurs.
Du coup, je me demande pourquoi tous ces brillants chercheurs qui scrutent les cellules de vapoteurs ne croisent pas leurs données avec ces indicateurs simples que tout le monde comprend.
Comme je le disais, je ne prétends pas que mon cas soit une généralité, mais, s'ils croisaient leurs données avec mon rythme cardiaque et ma tension artérielle, ils auraient des soucis.