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Une nouvelle étude scientifique retirée de la publication : la science aux prises avec les margoulins
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Une nouvelle étude scientifique retirée de la publication : la science aux prises avec les margoulins
Vaping post nous apprend ici qu'une étude scientifique américaine qui relevait que les vapoteurs auraient plus de maladies du foie que les autres personnes a été retirée de la publication.
Cette étude a été publiée en 2022 dans la revue médicale Gastroenterology Research. Si vous y jeter un coup d'oeil, elle se trouve ici en ligne et donc toujours visible à ce jour. Cependant, il y a bien la mention "retracted".
Et cette étude est un monument. D'ailleurs, les 13 chercheurs expliquent comment ils ont procédé. Ils ont analysé une grande enquête nationale sur la santé et la nutrition entre 2015 et 2018. A l'occasion, pas moins de 178 000 personnes ont été interrogées sur leurs habitudes de vie et leurs problèmes de santé. Et c'est sur la base de cette enquête que nos chercheurs ont travaillé. Ils expliquent d'ailleurs très bien comment ils ont fait.
Si on répondait oui à la question "avez-vous déjà utilisé une cigarette électronique ?", on est immédiatement classé comme vapoteur ou vapoteuse. Vous voyez l'entourloupe ? Comme si le fait d'utiliser une fois la vape était suffisant pour nous classer comme vapoteur ou vapoteuse ! Apparemment, pour ces nobles chercheurs, on teste une fois une vaporette, on vape à vie.
Si on répondait oui aux questions "avez-vous fumé plus de 100 cigarettes dans votre vie ?" ou "fumez-vous actuellement ?", on est classé comme fumeur ou fumeuse. Là encore, on peut très bien avoir fumer des centaines de cigarettes dans sa vie et avoir depuis longtemps arrêté au moment de ce questionnaire.
Et si on répondait oui aux trois questions, hop, on est vapo-fumeur. Du coup, on va prendre un petit exemple : Melody a fumé une vingtaine d'années. elle a tenté la vape quelques jours en 2012 mais cela n'a pas fonctionné. Elle a ensuite repris le tabac mais a réussi à arrêter le tabac en 2013. Elle ne fume plus, elle a vapé quelques jours. Pourtant, elle est classée vapo-fumeuse dans cette étude. Totalement faux, n'est-ce pas ?
Ensuite, ils ont analysé celles et ceux qui ont indiqué avoir eu des maladies du foie, comme des hépatites ou en avoir au moment du questionnaire et on croisé les résultats.
Enfin, on peut s'interroger sur le fait que la vape puisse atteindre le foie. La gorge, la bouche, les poumons, le système cardio-vasculaire pourquoi pas, à l'instar du tabac. Mais le foie ?
Bref, non seulement cette étude pose question mais on se rend compte que la façon de classer les gens était totalement biaisée.
Pour autant, elle a été publiée pendant un an. Pendant tout ce temps, ces chercheurs ont pu faire la tournée des congrès médicaux, des universités pour faire la promotion de leur étude scientifique si "pertinente" qui montrait avec une belle rigueur scientifique que la vape c'est le mal. Les détracteurs de la vape ont pu l'exploiter sans vergogne pendant une petite année pour faire là encore la démonstration éclatante de la dangerosité de la vape. Pourquoi se seraient-ils privés, d'ailleurs ? Cette étude n'a-t-elle pas été validée par un comité de relecture composé d'experts du monde de la santé ?
Mais on peut aller plus loin dans le méprisable. Le directeur de la publication, alerté par des messages de lecteurs s'interrogeant sur la méthode utilisée, a demandé aux chercheurs de s'expliquer. Apparemment pas un de s'en est donné la peine. Pourquoi s'expliquer en effet ? Il faut dire que le mot "honneur" est totalement désuet à notre époque.
La science accueille en son sein des génies qui ont aidé l'humanité à progresser sur la voie de la connaissance. Et, sans parler de génies, il y a évidemment beaucoup de gens compétents, sérieux, rigoureux. Dans le domaine de la santé, où en serions-nous sans Pasteur mais aussi sur le médecin de famille qui nous suit ?
Mais le fait est là : il y a aussi des margoulins. Dans le domaine de la vape, ce n'est pas la première étude qui indiquait des augmentations des risques sur la santé si on vape qui a été rétractée. Loin s'en faut. Et cela nous pose un sérieux problème : qui croire ? A qui faire confiance ? Comment séparer le vrai du faux ? Comment séparer le bon grain de l'ivraie quand même les études scientifiques doivent être regardées avec recul voire même suspicion quelquefois ?
Bonne vape !
Cette étude a été publiée en 2022 dans la revue médicale Gastroenterology Research. Si vous y jeter un coup d'oeil, elle se trouve ici en ligne et donc toujours visible à ce jour. Cependant, il y a bien la mention "retracted".
Et cette étude est un monument. D'ailleurs, les 13 chercheurs expliquent comment ils ont procédé. Ils ont analysé une grande enquête nationale sur la santé et la nutrition entre 2015 et 2018. A l'occasion, pas moins de 178 000 personnes ont été interrogées sur leurs habitudes de vie et leurs problèmes de santé. Et c'est sur la base de cette enquête que nos chercheurs ont travaillé. Ils expliquent d'ailleurs très bien comment ils ont fait.
Si on répondait oui à la question "avez-vous déjà utilisé une cigarette électronique ?", on est immédiatement classé comme vapoteur ou vapoteuse. Vous voyez l'entourloupe ? Comme si le fait d'utiliser une fois la vape était suffisant pour nous classer comme vapoteur ou vapoteuse ! Apparemment, pour ces nobles chercheurs, on teste une fois une vaporette, on vape à vie.
Si on répondait oui aux questions "avez-vous fumé plus de 100 cigarettes dans votre vie ?" ou "fumez-vous actuellement ?", on est classé comme fumeur ou fumeuse. Là encore, on peut très bien avoir fumer des centaines de cigarettes dans sa vie et avoir depuis longtemps arrêté au moment de ce questionnaire.
Et si on répondait oui aux trois questions, hop, on est vapo-fumeur. Du coup, on va prendre un petit exemple : Melody a fumé une vingtaine d'années. elle a tenté la vape quelques jours en 2012 mais cela n'a pas fonctionné. Elle a ensuite repris le tabac mais a réussi à arrêter le tabac en 2013. Elle ne fume plus, elle a vapé quelques jours. Pourtant, elle est classée vapo-fumeuse dans cette étude. Totalement faux, n'est-ce pas ?
Ensuite, ils ont analysé celles et ceux qui ont indiqué avoir eu des maladies du foie, comme des hépatites ou en avoir au moment du questionnaire et on croisé les résultats.
Enfin, on peut s'interroger sur le fait que la vape puisse atteindre le foie. La gorge, la bouche, les poumons, le système cardio-vasculaire pourquoi pas, à l'instar du tabac. Mais le foie ?
Bref, non seulement cette étude pose question mais on se rend compte que la façon de classer les gens était totalement biaisée.
Pour autant, elle a été publiée pendant un an. Pendant tout ce temps, ces chercheurs ont pu faire la tournée des congrès médicaux, des universités pour faire la promotion de leur étude scientifique si "pertinente" qui montrait avec une belle rigueur scientifique que la vape c'est le mal. Les détracteurs de la vape ont pu l'exploiter sans vergogne pendant une petite année pour faire là encore la démonstration éclatante de la dangerosité de la vape. Pourquoi se seraient-ils privés, d'ailleurs ? Cette étude n'a-t-elle pas été validée par un comité de relecture composé d'experts du monde de la santé ?
Mais on peut aller plus loin dans le méprisable. Le directeur de la publication, alerté par des messages de lecteurs s'interrogeant sur la méthode utilisée, a demandé aux chercheurs de s'expliquer. Apparemment pas un de s'en est donné la peine. Pourquoi s'expliquer en effet ? Il faut dire que le mot "honneur" est totalement désuet à notre époque.
La science accueille en son sein des génies qui ont aidé l'humanité à progresser sur la voie de la connaissance. Et, sans parler de génies, il y a évidemment beaucoup de gens compétents, sérieux, rigoureux. Dans le domaine de la santé, où en serions-nous sans Pasteur mais aussi sur le médecin de famille qui nous suit ?
Mais le fait est là : il y a aussi des margoulins. Dans le domaine de la vape, ce n'est pas la première étude qui indiquait des augmentations des risques sur la santé si on vape qui a été rétractée. Loin s'en faut. Et cela nous pose un sérieux problème : qui croire ? A qui faire confiance ? Comment séparer le vrai du faux ? Comment séparer le bon grain de l'ivraie quand même les études scientifiques doivent être regardées avec recul voire même suspicion quelquefois ?
Bonne vape !
Franck- Admin
- Commentaires : je mords souvent et, en plus j'ai la rage, mais je ne suis pas méchant.
Nombre de messages : 29472
Localisation : Essonne
Matériels : Un certain nombre
Date d'inscription : 23/05/2009
Re: Une nouvelle étude scientifique retirée de la publication : la science aux prises avec les margoulins
Bah, une preuve de plus (s'il en fallait une) que ce monde de fous marche sur la tête
Mais merci pour l'info, Franck. Je ne l'avais pas vu passer celle-là.
Mais merci pour l'info, Franck. Je ne l'avais pas vu passer celle-là.
Vieux Pat- Cirrus (maître contributeur)
- Nombre de messages : 7706
Matériels : Chinois
Date d'inscription : 22/10/2013
Re: Une nouvelle étude scientifique retirée de la publication : la science aux prises avec les margoulins
@Vieux Pat :
Disons qu'on sait plus ou moins que tout ne fonctionne pas à la perfection mais j'avoue que, lorsque j'ai commencé la vape, je pensais que la science était un peu épargnée par les margoulins. Il y en avait bien sûr mais je pensais qu'il y en avait moins qu'ailleurs.
Aujourd'hui, au vu des études rétractées mais surtout au vu des biais que les chercheurs ont consciemment introduit, je me pose des questions
Bah, une preuve de plus (s'il en fallait une) que ce monde de fous marche sur la tête
Disons qu'on sait plus ou moins que tout ne fonctionne pas à la perfection mais j'avoue que, lorsque j'ai commencé la vape, je pensais que la science était un peu épargnée par les margoulins. Il y en avait bien sûr mais je pensais qu'il y en avait moins qu'ailleurs.
Aujourd'hui, au vu des études rétractées mais surtout au vu des biais que les chercheurs ont consciemment introduit, je me pose des questions
Franck- Admin
- Commentaires : je mords souvent et, en plus j'ai la rage, mais je ne suis pas méchant.
Nombre de messages : 29472
Localisation : Essonne
Matériels : Un certain nombre
Date d'inscription : 23/05/2009
Re: Une nouvelle étude scientifique retirée de la publication : la science aux prises avec les margoulins
L'argent, l'argent encore et toujours l'argent. Triste vie.
On aurait de l'argent au bout de la b*** ils nous suceraient toutes les minutes.
On aurait de l'argent au bout de la b*** ils nous suceraient toutes les minutes.
Vieux Pat- Cirrus (maître contributeur)
- Nombre de messages : 7706
Matériels : Chinois
Date d'inscription : 22/10/2013
Re: Une nouvelle étude scientifique retirée de la publication : la science aux prises avec les margoulins
@Vieux Pat :
C'est dit de manière crue et directe. Mais c'est une possibilité. Ou encore la notoriété. Déjà, je ne suis pas persuadé que publier une telle étude rapporte beaucoup d'argent en tout cas à court terme, sauf si elle est gentiment financée par des labos ou des intérêts privés, ce qui arrive.
Mais, comme je l'écrivais, avoir une étude scientifique publiée, voire plusieurs, c'est le signe d'une certaine respectabilité ou crédibilité : on a fait des études ou des recherches qui ont été publiées, donc validées quelque part, au moins par un comité de relecture composé d'experts du domaine.
On sait qu'il existe des organismes ou des personnalités très ouvertement anti-vapes : l'American Heart Association, Bloomberg ou anciennement le Pr Glantz aux USA, ce dernier étant en perte de vitesse pour des accusations de harcèlement, discrimination et s'être vu rétracté une étude sur la vape, largement bidonnée. Lui aussi. Avoir une étude qui débine la vape peut permettre de se voir ouvrir les portes de ces gens, de faire des conférences, d'avoir un certain poids dans les universités.
Evidemment, gagner en notoriété permet, à terme, de monnayer plus grandement ses prestations intellectuelles.
C'est dit de manière crue et directe. Mais c'est une possibilité. Ou encore la notoriété. Déjà, je ne suis pas persuadé que publier une telle étude rapporte beaucoup d'argent en tout cas à court terme, sauf si elle est gentiment financée par des labos ou des intérêts privés, ce qui arrive.
Mais, comme je l'écrivais, avoir une étude scientifique publiée, voire plusieurs, c'est le signe d'une certaine respectabilité ou crédibilité : on a fait des études ou des recherches qui ont été publiées, donc validées quelque part, au moins par un comité de relecture composé d'experts du domaine.
On sait qu'il existe des organismes ou des personnalités très ouvertement anti-vapes : l'American Heart Association, Bloomberg ou anciennement le Pr Glantz aux USA, ce dernier étant en perte de vitesse pour des accusations de harcèlement, discrimination et s'être vu rétracté une étude sur la vape, largement bidonnée. Lui aussi. Avoir une étude qui débine la vape peut permettre de se voir ouvrir les portes de ces gens, de faire des conférences, d'avoir un certain poids dans les universités.
Evidemment, gagner en notoriété permet, à terme, de monnayer plus grandement ses prestations intellectuelles.
Franck- Admin
- Commentaires : je mords souvent et, en plus j'ai la rage, mais je ne suis pas méchant.
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Localisation : Essonne
Matériels : Un certain nombre
Date d'inscription : 23/05/2009
Re: Une nouvelle étude scientifique retirée de la publication : la science aux prises avec les margoulins
Ces problèmes de publications scientifiques "foireuses" ne sont malheureusement pas récents.
Le nombre de publications est déterminant pour décrocher un poste, obtenir une promotion ou des crédits de recherche.
J'avais bossé quelques temps dans un labo de recherche fondamentale, je me souviens que les tensions entre chercheurs n'étaient pas rares concernant les publications, certains étaient prêts à quelques coups bas pour que leur nom apparaisse dans une publication scientifique, même s'il s'agissait d'une étude à laquelle ils n'avaient pas vraiment participé
Il y a un article que je trouve intéressant à ce sujet (dans la revue Hermès, publiée par le CNRS), il n'est pas récent il date de 2014, mais je pense que le problème reste d'actualité...
https://www.cairn.info/revue-hermes-la-revue-2014-3-page-197.htm
Un extrait de la présentation du problème :
Des chercheurs ont essayé de changer le système il y a 10 ans (sans succès d'après ce que je vois, j'ignore s'il y a eu d'autres actions depuis) :
Le nombre de publications est déterminant pour décrocher un poste, obtenir une promotion ou des crédits de recherche.
J'avais bossé quelques temps dans un labo de recherche fondamentale, je me souviens que les tensions entre chercheurs n'étaient pas rares concernant les publications, certains étaient prêts à quelques coups bas pour que leur nom apparaisse dans une publication scientifique, même s'il s'agissait d'une étude à laquelle ils n'avaient pas vraiment participé
Il y a un article que je trouve intéressant à ce sujet (dans la revue Hermès, publiée par le CNRS), il n'est pas récent il date de 2014, mais je pense que le problème reste d'actualité...
https://www.cairn.info/revue-hermes-la-revue-2014-3-page-197.htm
Un extrait de la présentation du problème :
En France, l’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Aeres) et tous les grands organismes de recherche – Commissariat à l’énergie atomique (CEA), Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Institut national de la recherche en informatique et en automatique (Inria), Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), etc. –, mais aussi la plupart des sections du Conseil national des universités, utilisent les indicateurs bibliométriques pour le recrutement et la promotion des chercheurs, le financement des projets de recherche, etc. En 2011, un rapport de l’Académie des sciences – document de consensus apparemment sans voix discordante – a largement validé l’utilisation des indices bibliométriques pour l’évaluation des chercheurs.
Pourtant, bien des questions doivent être posées. Par exemple, les indicateurs bibliométriques ont-ils été sérieusement testés ? Sont-ils à l’abri des manipulations ?
De nombreux événements récents montrent que ces questions sont justifiées. Par exemple, le 24 février 2014, la revue Nature a révélé que plusieurs éditeurs scientifiques de premier plan – dont Springer Verlag – étaient en train de retirer de leurs publications plus d’une centaine de faux articles détectés par un chercheur français (Van Noorden, 2014)
Des chercheurs ont essayé de changer le système il y a 10 ans (sans succès d'après ce que je vois, j'ignore s'il y a eu d'autres actions depuis) :
Les cas évoqués ci-dessus démontrent que ces alarmes sont justifiées et que les mauvaises pratiques sont devenues banales, même dans les lieux supposés d’excellence. Il faut en chercher l’explication dans la manière dont est financée la recherche et dont sont évalués les chercheurs et les universitaires. Les mauvaises pratiques et la fraude sont les sous-produits non désirés mais logiques d’un système où compter les publications dispense souvent de les lire et où le facteur d’impact dispense de s’interroger sur la portée d’une recherche… Tant que l’on procédera de la sorte, les « affaires » se multiplieront.
De nombreux chercheurs sont parvenus aux mêmes conclusions et recommandent d’utiliser d’autres moyens pour évaluer les chercheurs.
En mai 2013, 155 scientifiques, appartenant à 78 institutions différentes, ont signé la « déclaration de San Francisco sur l’évaluation de la recherche » lancée par l’Association américaine de la recherche en biologie cellulaire.
Cette déclaration demande que le « facteur d’impact » ne soit plus utilisé dans l’évaluation de la recherche aussi bien que pour le recrutement et la promotion des universitaires ou pour le financement des laboratoires.
Loki- Cirrus (maître contributeur)
- Nombre de messages : 5383
Date d'inscription : 09/06/2013
Re: Une nouvelle étude scientifique retirée de la publication : la science aux prises avec les margoulins
@Loki :
Pour ces infos très intéressantes, Loki !
Comme tu le constates, dans le domaine de la vape, non les choses ne semblent pas avoir évolué de manière radicale. Pour les autres domaines que je maîtrise moins, je ne me prononcerai pas.
Il me semble, avec mon regard de béotien, que le problème est la multiplicité à travers le monde de revues scientifiques publiant des études qui sont plus ou moins sérieuses. Certains publient n'importe quoi pourvu que les chercheurs payent. Donc, certains comités de relecture sont aux abonnés absents ou semblent quelquefois particulièrement laxistes.
Si l'on prend cette étude qui a été rétractée, on peut se demander comment et pourquoi des experts de la santé qui logiquement sont dans ces comités ont pu laisser paraître une étude qui indique que si on répondait "oui" à la question "avez-vous essayé la vape", on était classé comme "vapoteur/vapoteuse". Honnêtement, il n'y a pas besoin d'avoir fait 15 ans d'études scientifiques pour se rendre compte qu'il y a un souci, non ?
Et pourtant, c'est passé plus vite qu'une lettre à la poste !
Et je me souviens de cette "étude scientifique" française publiée dans une revue médicale asiatique qui est en réalité un canular montrant que des conneries pouvaient recevoir le sésame d'étude scientifique publiée. Vous trouverez toutes les infos ici sur cette étude dont un des signataires n'est autre que Nemo le chien du couple présidentiel !
Dans ce canular, à la partie "contribution des auteurs", voici ce qu'on lit :
"Ce travail a été réalisé collectivement par tous les auteurs. L'auteur WO a lancé l'idée sur Twitter, ajouté quelques phrases, soumis le papier, correspondu avec le gentil éditeur. L'auteur MR a lancé le groupe de MP sur Twitter et Google Docs, réalisé l'étude 1, ajouté quelques phrases par-ci par-là, répondu aux reviewers. L'auteur VR avait ,besoin de points SIGAPS, en a fait le minimum. A trouvé une belle image pour la figure 3. L'auteur FC a écrit beaucoup de phrases mais n'avait pas besoin de trop de points SIGAPS, du coup la quatrième place n'était pas trop mal. A aussi réalisé l'étude 3 dans sa tête (les philosophes sont forts en expériences de pensée). L'auteur DL était en vacances et a ajouté son nom au dernier moment. L'auteur ST n'a rien écrit mais a fourni les trottinettes. L'auteur ÖFH n'a rien fait mais est un bon ami à nous ; il nous a aidé à récupérer des papiers administratifs. L'auteur NM a dit "waouf" quand les auteurs commençaient à douter (les doutes sont fréquents en science, ne les laisser pas vous voir, croyez en vous et en ce que vous faites, ne laissez personne vous distraire de la vérité que vous connaissez). L'auteur MJ a écrit des phrases et dit que la dernière place serait "susante pour lui". Il fait ça à chaque fois, et ça marche plutôt bien sur les stagiaires, il faut avouer. Tous les auteurs ont lu et approuvé le manuscrit."
Et bien cette étude a été publiée !
Alors, tant que certains comités de lecture seront aussi laxistes, il ne sera pas étonnant que certaines études soient totalement fausses, et quelquefois consciencieusement fausses.
En effet, il suffit de balancer son étude à une vingtaine de revues scientifiques, notamment des nouvelles cherchant du contenu et qui sont prêtes à publier moyennement finances, cela ne risque pas de s'arranger.
Pour ces infos très intéressantes, Loki !
Comme tu le constates, dans le domaine de la vape, non les choses ne semblent pas avoir évolué de manière radicale. Pour les autres domaines que je maîtrise moins, je ne me prononcerai pas.
Il me semble, avec mon regard de béotien, que le problème est la multiplicité à travers le monde de revues scientifiques publiant des études qui sont plus ou moins sérieuses. Certains publient n'importe quoi pourvu que les chercheurs payent. Donc, certains comités de relecture sont aux abonnés absents ou semblent quelquefois particulièrement laxistes.
Si l'on prend cette étude qui a été rétractée, on peut se demander comment et pourquoi des experts de la santé qui logiquement sont dans ces comités ont pu laisser paraître une étude qui indique que si on répondait "oui" à la question "avez-vous essayé la vape", on était classé comme "vapoteur/vapoteuse". Honnêtement, il n'y a pas besoin d'avoir fait 15 ans d'études scientifiques pour se rendre compte qu'il y a un souci, non ?
Et pourtant, c'est passé plus vite qu'une lettre à la poste !
Et je me souviens de cette "étude scientifique" française publiée dans une revue médicale asiatique qui est en réalité un canular montrant que des conneries pouvaient recevoir le sésame d'étude scientifique publiée. Vous trouverez toutes les infos ici sur cette étude dont un des signataires n'est autre que Nemo le chien du couple présidentiel !
Dans ce canular, à la partie "contribution des auteurs", voici ce qu'on lit :
"Ce travail a été réalisé collectivement par tous les auteurs. L'auteur WO a lancé l'idée sur Twitter, ajouté quelques phrases, soumis le papier, correspondu avec le gentil éditeur. L'auteur MR a lancé le groupe de MP sur Twitter et Google Docs, réalisé l'étude 1, ajouté quelques phrases par-ci par-là, répondu aux reviewers. L'auteur VR avait ,besoin de points SIGAPS, en a fait le minimum. A trouvé une belle image pour la figure 3. L'auteur FC a écrit beaucoup de phrases mais n'avait pas besoin de trop de points SIGAPS, du coup la quatrième place n'était pas trop mal. A aussi réalisé l'étude 3 dans sa tête (les philosophes sont forts en expériences de pensée). L'auteur DL était en vacances et a ajouté son nom au dernier moment. L'auteur ST n'a rien écrit mais a fourni les trottinettes. L'auteur ÖFH n'a rien fait mais est un bon ami à nous ; il nous a aidé à récupérer des papiers administratifs. L'auteur NM a dit "waouf" quand les auteurs commençaient à douter (les doutes sont fréquents en science, ne les laisser pas vous voir, croyez en vous et en ce que vous faites, ne laissez personne vous distraire de la vérité que vous connaissez). L'auteur MJ a écrit des phrases et dit que la dernière place serait "susante pour lui". Il fait ça à chaque fois, et ça marche plutôt bien sur les stagiaires, il faut avouer. Tous les auteurs ont lu et approuvé le manuscrit."
Et bien cette étude a été publiée !
Alors, tant que certains comités de lecture seront aussi laxistes, il ne sera pas étonnant que certaines études soient totalement fausses, et quelquefois consciencieusement fausses.
En effet, il suffit de balancer son étude à une vingtaine de revues scientifiques, notamment des nouvelles cherchant du contenu et qui sont prêtes à publier moyennement finances, cela ne risque pas de s'arranger.
Franck- Admin
- Commentaires : je mords souvent et, en plus j'ai la rage, mais je ne suis pas méchant.
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Date d'inscription : 23/05/2009
Re: Une nouvelle étude scientifique retirée de la publication : la science aux prises avec les margoulins
Oui, je me souviens très bien aussi de cette "étude"Franck a écrit:Et je me souviens de cette "étude scientifique" française publiée dans une revue médicale asiatique qui est en réalité un canular montrant que des conneries pouvaient recevoir le sésame d'étude scientifique publiée.
Je m'étais bien poilé ! Mais au-delà de ça, ça démontre bien toute la rigueur qu'on peut trouver dans ces publications
Vieux Pat- Cirrus (maître contributeur)
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Date d'inscription : 22/10/2013
Re: Une nouvelle étude scientifique retirée de la publication : la science aux prises avec les margoulins
@Franck, merci pour le sujet oh combien intéressant ceux qui publient ces conneries leur QI ne vole pas très haut ou comme dit @Loki promotion canapé
Je vais prendre mon exemple : en Janvier 1997 alors que j'avais arrêté complétement la vape à 100% et repris très peu à l'heure d'aujourd'hui, qu'auraient-ils dit à mon sujet; vape ou tabac alors que c'était un cancer du poumon du à l'amiante que j'ai inhalé pendant plus de 15 ans au boulot ?.
Et je m'en souviens parfaitement bien que ma pneumologue qui m'a opéré m'a demandé si je fumais, non mais j'ai vapoté pour arrêter et elle m'a dit que le vapotage ne présente aucun danger pour la santé sous réserve de preuves et qu'elle était plutôt pour par rapport au tabac, ces gens la on en parle pas et pourtant c'est une grande spécialiste de problèmes pulmonaires qui bosse au centre hospitalier régional de Lille pour ceux qui connaissent.
Elle conseille même le vapotage pour ceux qui on de gros problèmes pulmonaires et qui n'arrivent pas à arrêter de fumer, quelque soit le substitut mis en place.
Je viens de faire mon contrôle à 5 ans et je suis entré la voir avec ma vaporette que j'avais dans la poche de ma chemise, elle ne m'a rien dit pour autant.
J'ai cru un instant qu'elle allait m'allumer, habituellement je sors sans ma vapoteuse et tout ce qu'elle m'a dit; tiens donc vous vapotez et bien oui un peu, point final.
Je vais prendre mon exemple : en Janvier 1997 alors que j'avais arrêté complétement la vape à 100% et repris très peu à l'heure d'aujourd'hui, qu'auraient-ils dit à mon sujet; vape ou tabac alors que c'était un cancer du poumon du à l'amiante que j'ai inhalé pendant plus de 15 ans au boulot ?.
Et je m'en souviens parfaitement bien que ma pneumologue qui m'a opéré m'a demandé si je fumais, non mais j'ai vapoté pour arrêter et elle m'a dit que le vapotage ne présente aucun danger pour la santé sous réserve de preuves et qu'elle était plutôt pour par rapport au tabac, ces gens la on en parle pas et pourtant c'est une grande spécialiste de problèmes pulmonaires qui bosse au centre hospitalier régional de Lille pour ceux qui connaissent.
Elle conseille même le vapotage pour ceux qui on de gros problèmes pulmonaires et qui n'arrivent pas à arrêter de fumer, quelque soit le substitut mis en place.
Je viens de faire mon contrôle à 5 ans et je suis entré la voir avec ma vaporette que j'avais dans la poche de ma chemise, elle ne m'a rien dit pour autant.
J'ai cru un instant qu'elle allait m'allumer, habituellement je sors sans ma vapoteuse et tout ce qu'elle m'a dit; tiens donc vous vapotez et bien oui un peu, point final.
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Celui qui est le maître de lui-même est plus grand que celui qui est le maître du monde. (Bouddha)
आत्मस्वामी जगत्स्वामिनो महत्त
marcuche- Cirrus (maître contributeur)
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Date d'inscription : 17/08/2013
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