Pour une étude sur le vapotage, les chercheurs collectent leurs données sur les réseaux sociaux

Voilà une nouvelle intéressante et c'est Korii (ex-Slate) qui nous en parle.

Pour les besoins d'une étude scientifique sur la vape, plus exactement une étude qui analyse le caractère "épidémique des pratiques du vapotage" (sic !) des chercheurs ont écumé les réseaux sociaux. Ils ont ainsi décortiqué entre 2017 et 2020 pas moins de 19 millions de tweets provenant de 25.112 comptes, le tout à très certainement été réalisé à l'aide de robots et très certainement sans informer les rédacteurs tweetos de ce que ces scientifiques avaient l'intention de faire de ces données/infos/tweets. Que voulez-vous, il faut bien faire des sacrifices pour pondre une bien belle étude scientifique. Ou pas. J'avoue ne pas avoir lu les conclusions sauf celles fournies généreusement par Korii.
En tout cas, à ma connaissance, c'est la première fois qu'une étude scientifique est réalisée de cette manière. Mais je me trompe peut-être, si vous avez des exemples d'études réalisées à partir des messages sur les réseaux sociaux, je suis preneur !


Je vous livre la conclusion de l'article qui donne matière à réflexion :

"Cette méthode de constitution d'échantillons statistiques pose néanmoins quelques interrogations sur des questions épistémologiques: comment prouver la fiabilité de ces déclarations forcément biaisées par la pression sociale des plateformes comme X? Et des questions d'ordre éthique: l'existence même de ces études ne biaise-t-elle pas les comportements sur les réseaux sociaux? Un «lobby des vapoteurs» ne serait-il pas tenté d'inonder le réseau pour vanter les bienfaits de cette invention?

En tout cas, si vous êtes du genre à raconter votre vie sur les réseaux sociaux, à nous détailler vos repas et vos activités plus ou mois avouables, félicitations, vous êtes peut-être en train de faire avancer la recherche à coup de hashtags bien sentis. La science vous dit «merci». Continuez comme ça."

En somme, on pourrait conclure que tweeter, c'est scientifique !

Bonne vape !

Ca m'étonne même pas.
Je lis pas mal de presse sur internet et je suis de plus en plus effaré par les fautes grossières qu'on y voit, car les "rédacteurs" ne rédigent plus eux-même leurs articles, ils les dictent ou carrément les font dicter par une IA.

Pour cette pseudo-étude c'est pareil, juste des statistiques récoltées sur un réseau social infesté d'abrutis, aucunement représentatif de la communauté réelle des vapoteurs.
Le plus grave c'est qu'ils se disent chercheurs, scientifiques, et que nos politiques s'appuient sur leurs conclusions bancales pour décider ce qui est le mieux pour nous.
Aussi triste que risible ce nouveau monde.

Je ne peut pas m'empêcher de partager ici le dernier Defakator qui tombe fort à propos (en particulier sur la question de la représentativité des échantillons et le biais de selection) :

@Choukar :

Autant je suis grosso modo d'accord avec toi sur les études scientifiques, en n'oubliant qu'il y a encore des scientifiques honnêtes, autant je me permets de mettre un gros bémol sur ce point :

Je lis pas mal de presse sur internet et je suis de plus en plus effaré par les fautes grossières qu'on y voit

D'accord avec toi, mais attention tout de même, la partie lisible gratuitement sur les sites d'actus n'est généralement pas de la qualité. Ce sont des articles rédigés à la chaîne par des pigistes ou des jeunes journalistes et on leur demande de rédiger au kilomètre et vite, il faut produire pour générer du trafic. Du coup, vas-y que je copie-colle des dépêches AFP ou que je reprenne un article du voisin. Vas-y que je commente rapidement les conclusions d'une étude sans recul et sans réflexion; Il y a de temps à autre des articles plus qualitatifs mais pas des masses et puis on peut tomber sur des sites ayant une plus grande rigueur rédactionnelle. Celui de Korii/Slate n'est pas mauvais. D'ailleurs Slate a fait des articles très riches, documentés et réfléchis sur la vape. Je ne jugerai évidemment pas ici de la ligne idéologique et politique.
Mais ce ne me semble effectivement pas la majorité des articles que l'on peut lire gratos.
Du coup, la partie gratuite sur le net n'est pas forcément représentative de la ligne éditoriale des sites, en tout cas pas forcément de la qualité générale de l'ensemble

Internet est un peu le fast-food de l'information... Le problème étant surtout que certains deviennent obèses intellectuellement à ne se nourrir que de cela... Bien évidemment, il existe de bons burgers fait maison mais il faut connaître les adresses